Le président Magufuli, 60 ans, devrait être candidat à sa succession pour un nouveau mandat de cinq ans, selon de nombreux observateurs tanzaniens.
“Nous veillerons à ce que les élections générales, qui sont importantes pour un pays démocratique, soient pacifiques, libres et équitables”, a déclaré Magufuli devant des diplomates étrangers et des hauts responsables de l’ONU lors d’un dîner à Dar es Salaam.
“Nous inviterons également des observateurs internationaux pour constater la maturité de la démocratie en Tanzanie”, a-t-il ajouté.
Le parti Chama Cha Mapinduzi (CCM) du président Magufuli a remporté 99% des quelque 16.000 postes de chef de rue et de village mis en jeu lors des élections locales de novembre dernier.
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Selon Washington et Londres, ce scrutin avait manqué de crédibilité, pointant notamment les obstacles posés par les autorités tanzaniennes au dépôt de candidature des membres de l’opposition qui ont érodé la confiance dans le résultat des élections.
Le Chadema, principal parti de l’opposition, a décidé début novembre de ne pas participer au scrutin, expliquant que ses candidats étaient victimes d’intimidation ou de règlements dont le but était de bloquer leur candidature. Cinq petits partis se sont joints au boycottage.
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Surnommé “Tingatinga” (bulldozer en swahili), le président Magufuli a marqué les esprits depuis sa prise de fonction en 2015, en se montrant inflexible dans la lutte contre la corruption, mais il a aussi été critiqué pour son autoritarisme.
Fin octobre, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) ont dénoncé un recul inédit des libertés fondamentales sous son régime, qui a multiplié les actions répressives contre les médias, la société civile et l’opposition.