Le général Burhane a rencontré Netanyahu lundi dans la ville ougandaise d’Entebbe, sans l’annoncer au préalable aux autres membres du Conseil souverain, organe formé quelques mois après la destitution d’Omar el-Béchir en avril 2019 sous la pression d’un mouvement de contestation inédit.
A cette occasion, le dirigeant israélien a dit avoir convenu avec Burhane “d’entamer une coopération qui normalisera les relations entre les deux pays”, alors que Khartoum, comme la plupart des capitales arabes, n’entretient pas de relations avec Israël.
Jeudi, le gouvernement de transition soudanais a affirmé que la rencontre était “une initiative individuelle” du général Burhane.
“Le chef du Conseil souverain nous a dit (…) n’avoir pris aucun engagement et n’avoir pas parlé de normaliser les relations” avec Israël, a ajouté le porte-parole du gouvernement Faisal Mohamed Saleh lors d’une conférence de presse.
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“Il n’a fait aucune promesse de normaliser ou d’avoir des relations diplomatiques”, a-t-il ajouté.
“Mandat très limité” pour la transition
Selon Saleh, le gouvernement de transition “a un mandat très limité. La question des relations avec Israël dépasse son mandat”.
Le gouvernement dirigé par Abdallah Hamdok a été formé quelques mois après la destitution de Béchir.
L’armée soudanaise a apporté son soutien à la rencontre entre Netanyahu et le général Burhane, selon qui l’entretien avait été motivé par sa volonté de préserver “la sécurité nationale” du Soudan.
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Jusqu’ici le Soudan a pris part au boycott d’Israël par les pays arabes pour protester notamment contre l’occupation des Territoires palestiniens.
L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a qualifié la rencontre entre Burhane et Netanyahu de “coup de couteau dans le dos du peuple palestinien”.
Israël tente aujourd’hui de resserrer ses liens avec des pays arabes qui lui étaient historiquement hostiles, notamment depuis l’annonce du plan du président américain Donald Trump pour un règlement du conflit israélo-palestinien.