Le Soudan signe avec Washington la normalisation de ses relations avec Israël

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Le 06/01/2021 à 15h22, mis à jour le 07/01/2021 à 12h08

Le Soudan a signé mercredi avec les Etats-Unis les accords dits d'Abraham sur la normalisation des relations avec Israël, a annoncé l'ambassade américaine à Khartoum.

"Nous félicitons le gouvernement de transition (soudanais) pour la signature de la Déclaration des accords d'Abraham, qui aidera davantage le Soudan sur la voie de la stabilité, la sécurité et l'opportunité économique", a déclaré l'ambassade sur Twitter. "L'accord permet au Soudan, Israël et autres signataires des Accords d'Abraham de construire la confiance mutuelle et augmenter la coopération dans la région".

par ailleurs, la ministre par intérim, Hiba Ahmed, et Mnuchin "ont signé un protocole d'accord à Khartoum pour fournir une facilité de financement (...) afin de couvrir les arriérés du Soudan envers la Banque mondiale".

"Cette initiative va permettre au Soudan d'avoir de nouveau accès à plus d'un milliard de dollars de financements annuels de la part de la Banque mondiale pour la première fois en 27 ans", a précisé un communiqué du ministère.

Cette signature intervient après le retrait du Soudan de la liste noire des Etats soutenant le terrorisme, synonyme de sanctions et d'obstacles aux investissements internationaux pendant des décennies.

Elle ouvre la voie aux investisseurs dans le pays, qui connaît actuellement une transition politique et lutte contre une crise économique sans précédent avec une inflation galopante et une dette énorme, le tout accentué par la pandémie de Covid-19.

Le retrait du Soudan de la liste noire faisait partie d'un accord comprenant la normalisation des relations entre le pays principalement arabe et Israël.

Le 23 octobre, le président américain, Donald Trump, avait coup sur coup annoncé sa décision de retirer le Soudan de la liste des Etats soutenant le terrorisme et l'accord de Khartoum pour normaliser ses relations avec Israël.

Lors de sa visite inédite à Khartoum, Mnuchin devait rencontrer le président du Conseil souverain, Abdel Fattah al-Burhan, et le Premier ministre, Abdallah Hamdok.

Après avoir régné sans partage sur le pays pendant 30 ans, Omar el-Béchir a été chassé du pouvoir en avril 2019 à la suite de manifestations de masse contre son régime.

Un gouvernement de transition, issu d'un accord entre militaires et dirigeants du mouvement de contestation, est en place depuis août 2019.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 06/01/2021 à 15h22, mis à jour le 07/01/2021 à 12h08