C’est la première visite du chef de l’Etat sénégalais à Nouakchott depuis l’investiture, le 1er août dernier, du président Mohamed ould Cheikh El Ghazouani, élu le 22 juin 2019.
Ce voyage intervient une semaine après la délivrance par la Mauritanie de 400 licences au profit des pêcheurs artisanaux sénégalais de la ville de Saint-Louis (Nord/quartier de Guet-NDar).
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Une opération pour le renouvellement de laquelle Nouakchott a procédé à l’annulation de plus d’un millions d’euro d’amendes infligées à ces pêcheurs «pour violation de la réglementation».
Cette visite intervient également dans un contexte régional marqué par la persistance et même la propagation des activités terroristes dans le Sahel, obligeant Dakar et Nouakchott, relativement épargnées, à renforcer la coopération sécuritaire, notamment la coordination dans le domaine du renseignement.
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Dans une espèce de timing sécuritaire très approprié, le président Sall arrive à Nouakchott au moment ou son homologue mauritanien se prépare à prendre les rênes du G5 Sahel, une organisation dédiée à la lutte contre le terrorisme et la coordination des efforts de développement, regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Ce voyage aura également un important volet énergie, quelques jours après la signature à Dakar entre les éats, mardi dernier, d’un
accord sur la première phase de commercialisation du gaz à extraire du site transfrontalier offshore Grand Tortue/Ahmeyim (GTA), dont le potentiel est évalué à 450 milliards de mètres cubes, pour une exploitation commune prévue à partir de 2022.