La Commission européenne a publié, le 7 mai, sa mise à jour de la liste des pays tiers identifiés à haut risque, dont le dispositif de lutte conte le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme présente des carences stratégiques. Il s’agit d’une liste qui concorde davantage avec celle du Groupe d’action financière (GAFI) suite à l’adoption d’une nouvelle méthode d’identification des pays à haut risque qui font peser une menace significative sur le système financier de l’Union européenne, précise l'institution.
La nouvelle liste de l’UE comprend 12 pays, dont quatre pays africains. Ces derniers sont le Botswana, le Ghana, l’île Maurice et le Zimbabwe.
Les huit autres sont les Bahamas, la Barbade, le Cambodge, la Jamaïque, la Mongolie, Myanmar, le Nicaragua et le Panama.
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Lors de cette mise à jour, l’Union européenne a retiré de la liste deux pays du Continent : la Tunisie et l’Ethiopie.
La nouvelle liste sera soumise au Parlement européen et au Conseil de l’Europe afin qu’elle soit approuvée dans un délai d’un mois, avec la possibilité d’une prolongation d’un mois supplémentaire.
Rappelons qu’en janvier dernier, le GAFI, organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, avait placé 5 pays africains, sur un total de 18 pays, sur sa «liste grise». Il s’agissait du Botswana, du Ghana, de Maurice, de l’Ouganda et du Zimbabwe.
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Ces pays sont tenus d’engager des réformes concernant leur arsenal juridique, réglementaire et administratif afin de se conformer aux normes édictées par le GAFI.
Au-delà du préjudice en termes d’image, le fait d’être inscrit sur la liste grise du GAFI contraint les banques et les institutions soumises aux règles de l’Union européenne à procéder à des contrôles renforcés sur les flux financiers. Ce qui tend à compliquer les opérations financières entre ces pays et ceux de l’Union européenne.