Paradis fiscaux: un seul pays africain "blacklisté" par l'Union européenne

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Le 06/10/2020 à 14h03, mis à jour le 06/10/2020 à 14h05

L’Union européenne vient de mettre à jour sa liste noire des paradis fiscaux. Etablie par les ministres européens des Finances, elle compte 12 pays et territoires. Un seul pays africain figure sur cette liste qui soulève moult questions après qu'en aient été retirées les îles Caïmans.

L’Union européenne vient de mettre à jour sa liste de pays et territoires qualifiés de paradis fiscaux. La nouvelle liste européenne établie par le Conseil des ministres européens des Finances comprend 12 pays et territoires.

Cette liste ne comporte désormais qu’un seul pays africain: les Seychelles. Du coup, l’archipel risque des sanctions de l’Union européenne avec le gel des fonds européens destinés au pays. Les pays européens maintiennent les Seychelles dans la liste noire en invoquant des préoccupations concernant la transparence fiscale.

Cette nouvelle liste comprend, outre les Seychelles, Anguilla, Barbade, Samoa américaines, Fidji, Guam, Palaos, Panama, Samoa, Trinité-et-Tobago, les îles Vierges américaines et Vanuatu.

Toutefois, cette nouvelle liste suscite des incompréhensions. En effet, les îles Caïmans ont été retirées de la liste lors de cette mise à jour. Or, ces territoires britanniques sont considérés comme l’un des plus importants paradis fiscaux au monde.

Pour justifier leur décision, les ministres des Finances européens ont argué du fait que les îles Caïmans avaient «adopté les réformes nécessaires pour améliorer leur réglementation fiscale». Une explication loin de faire l’unanimité. Ainsi, l’ONG Oxfam a estimé que le fait de retirer ces îles britanniques, «l’un des paradis fiscaux les plus célèbres au monde de la liste noire des paradis fiscaux de l’Union européenne, était une nouvelle preuve que cette procédure ne fonctionne pas». 

Le fait d’être blacklisté par l’Union européenne peut avoir des effets négatifs. L’UE peut suspendre sa coopération dans un certain nombre de domaines, les investissements des entreprises européennes pourraient y être freinés et les investisseurs du vieux continent dissuadés, ne serait-ce qu’afin d’éviter de ternir leur image.

Par Moussa Diop
Le 06/10/2020 à 14h03, mis à jour le 06/10/2020 à 14h05