Cameroun. Crise anglophone: le gouvernement dément des négociations avec les sécessionnistes

Séparatistes camerounais.

Séparatistes camerounais. . DR

Le 08/07/2020 à 10h59, mis à jour le 08/07/2020 à 13h01

Dans un communiqué, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, affirme que l’information sur l’ouverture de négociations entre les autorités camerounaises et des sécessionnistes «n’est pas conforme à la réalité».

Dans un communiqué le 6 juillet 2020, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a fait une mise au point après l’annonce par certains médias de l’ouverture de négociations entre le gouvernement et des sécessionnistes dans le cadre de la résolution de la crise anglophone.

«L’information diffusée dans les réseaux sociaux, sur la tenue le 2 juillet 2020, de négociations entre une délégation gouvernementale et des sécessionnistes en instance de jugement, n’est pas conforme à la réalité», indique d'emblée le porte-parole du gouvernement.

Toutefois, «le gouvernement réaffirme sa disponibilité à rechercher des solutions pacifiques à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, notamment par le dialogue. Il est par conséquent ouvert aux différents contacts, initiatives et propositions allant dans ce sens, dans le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Cameroun», ajoute le ministre.

Par ailleurs, le gouvernement saisi l’occasion de cette communication pour tendre une fois de plus la main aux groupes armés qui sévissent dans les régions anglophones.

«Le gouvernement lance de nouveau un appel aux groupes armés pour qu’ils cessent les atrocités contre les populations civiles ainsi que la destruction des infrastructures de développement et répondent favorablement à l’offre de paix du chef de l’État. Les forces de défense et de sécurité, dans le respect des lois et règlements de la République, continueront quant à elles à accomplir, avec professionnalisme, leur devoir de protection des citoyens et de leurs biens», conclut René Emmanuel Sadi.

Il y a quelques jours, des médias ont annoncé l’ouverture de négociations «secrètes» dans le but notamment d’aboutir à un cessez-le-feu dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, secouées par la crise anglophone depuis fin 2016.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 08/07/2020 à 10h59, mis à jour le 08/07/2020 à 13h01