En différend ouvert avec l’Ethiopie à propos du grand barrage de la Renaissance éthiopien que construit Addis-Abeba sur le Nil Bleu, principal affluent du Nil, l’Egypte multiplie les initiatives pour faire face au risque de baisse de ses ressources hydriques.
Un accent particulier est mis sur les ressources non conventionnelles. Ainsi, le gouvernement égyptien compte investir 45,18 milliards de livres égyptiennes, soit 2,8 milliards de dollars, pour la réalisation de 47 usines de dessalement d’eau de mer. Ces unités seront réalisées dans les gouvernorats du Sinaï Nord et Sud, Port-Saïd, Ismailia, Suez, Dakahlia, Kafr el Sheikh, etc.
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Avec ces réalisations, le gouvernement s’est fixé un objectif de 2,44 millions de m3 d’eau par jour à l’horizon 2025.
Pour cet important programme, le gouvernement égyptien compte s’appuyer sur le privé. C’est dans ce cadre qu’il a ouvert le secteur du dessalement au partenariat public privé (PPP).
Dans ce cadre, le pays des pharaons a mis en place un plan d’urgence, afin de développer les ressources hydrauliques pour contribuer à assurer la sécurité hydrique du pays. Ce plan repose sur trois axes: la garantie des droits hydrauliques légitimes; la rationalisation de l’usage des eaux de l’irrigation; ainsi que le développement de nouvelles ressources hydrauliques, dont, principalement, la création de stations de dessalement.
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L’Egypte compte ainsi faire face à la baisse prévue des eaux du Nil, conséquence du remplissage du réservoir géant de 75 milliards de mètres cubes d’eau du barrage éthiopien de la Renaissance, en cours de finition. Aujourd’hui, le Nil est la principale source d’eau d’Egypte, qui tire 97% de ses besoins en eau du fleuve.