Barrage sur le Nil: visite du Premier ministre égyptien à Khartoum

Le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli (cravate rouge) à son arrivée samedi 15 août 2020 à Khartoum.

Le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli (cravate rouge) à son arrivée samedi 15 août 2020 à Khartoum. . DR

Le 15/08/2020 à 13h19, mis à jour le 15/08/2020 à 13h31

Le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli est arrivé samedi à Khartoum pour une courte visite, sur fond de tensions avec l'Éthiopie concernant la construction d'un mégabarrage sur le Nil Bleu, a annoncé jeudi l'agence officielle soudanaise Suna.

Pour sa première visite officielle à Khartoum depuis la formation du gouvernement soudanais de transition en 2019, M. Madbouli est accompagné d'une importante délégation composée des ministres de l'Irrigation et de l'Eau, de l'Electricité, de la Santé, du Commerce et de l'Industrie, ainsi que de hauts fonctionnaires d'autres ministères.

"Cette visite a pour objectif d'améliorer la coopération entre les deux pays dans différents domaines", a déclaré le cabinet du Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, dans un communiqué.

L'Egypte et le Soudan sont liés par leur opposition au projet du Grand barrage de la Renaissance (Gerd) que l'Ethiopie construit depuis 2011 sur le Nil Bleu, qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil.

Addis Abeba estime le Gerd essentiel à son développement économique et à son électrification, tandis que Khartoum et Le Caire craignent que le futur plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique, haut de 145 mètres, ne restreigne leur accès à l'eau.

Lundi le ministère soudanais de l'Irrigation et de l'Eau avait annoncé le report d'une semaine des négociations -suspendues depuis le 4 août- avec l'Ethiopie sur le barrage.

Furieux contre un projet d'accord présenté par Addis Abeba, l'Egypte lui reproche de ne pas aborder la question de la gestion du barrage et le Soudan accuse l’Éthiopie de vouloir renégocier le partage des eaux du Nil Bleu, ce qu'il refuse.

Lors de sa visite, M. Madbouli devrait rencontrer le général Abdel Fattah al-Burhane, chef du conseil souverain, et le vice-président de ce conseil, le général Mohamed Hamdan Dogolo.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 15/08/2020 à 13h19, mis à jour le 15/08/2020 à 13h31