Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de l’opposant Maurice Kamto et ses alliés annoncent de nouvelles manifestations contre le régime. Dans un communiqué publié en début de semaine, cette coalition de partis politiques de l’opposition appelle «tout le peuple camerounais» à organiser des «marches pacifiques périodiques» dans tout le pays, tous les mardis, «à compter du 6 octobre prochain» pour réclamer le départ du président Paul Biya.
Ces formations politiques exigent également le retour à la paix dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest «par un cessez-le-feu immédiat, suivi d’un dialogue inclusif», ainsi que la «réforme consensuelle» du système électoral avant toute nouvelle élection dans le pays.
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Les organisateurs entendent ainsi manifester jusqu’à la «satisfaction» de ces deux exigences. Maurice Kamto, candidat malheureux à l’élection présidentielle d’octobre 2018, a appelé à manifester le 22 septembre. Des manifestations peu suivies, notamment dans la capitale Yaoundé et à Douala, la métropole économique.
Ces rassemblements avaient été interdits par les autorités qui accusent l’opposant «d’insurrection» et annoncent un examen de son cas par la justice. «La situation du leader du MRC fait l’objet d’un examen attentif par les instances judiciaires compétentes», a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, dans un communiqué le 25 septembre.
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De même, la situation de ce parti politique de l’opposition «fait également l’objet d’un examen attentif par le ministère de l’Administration territoriale», selon le document. Dans un communiqué publié le même jour, le MRC affirme que son président a été pris «en otage» par le régime et les alliés du parti «mis sous pression».
De son côté, Maurice Kamto accuse le gouvernement de le «séquestrer» dans sa propre maison. «Je suis assigné à résidence surveillée de fait. On peut aussi parler de séquestration. Je ne sais pas quel est mon statut à l’heure actuelle pour vous dire la vérité: est-ce que ma maison est devenue un nouveau lieu de détention, une sorte de prison? Je n’en sais strictement rien. (…). On dit, mais sans plus, que je suis ou serais porteur d’un projet insurrectionnel pour renverser les institutions», a-t-il déclaré à RFI, alors que la police est déployée depuis un peu plus d’une semaine autour de son domicile au quartier Santa Barbara, à Yaoundé.