A 77 ans, dont bientôt 37 cumulés au pouvoir, Sassou a été investi pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du Congo-Brazzaville, pays d'Afrique centrale riche en pétrole et en bois, qui s'étend au milieu des forêts et des tourbières du bassin du Congo.
A un peu plus de six mois de la COP26 prévue à Glasgow en novembre, l'ancien officier a promis de "donner au Congo la dimension mondiale qu'il mérite en matière de protection de l'environnement et de la biodiversité".
"On ne dira plus l'Afrique noire mais l'Afrique verte", a ajouté le président d'un pays qui reçoit comme ses voisins des aides de ses partenaires au nom de la lutte contre le réchauffement climatique.
Sur le plan intérieur, Sassou a promis une "politique de tolérance zéro" à l'égard des détournements de fonds et de l'enrichissement illicite.
"J'y veillerai", a insisté le président dont l'entourage a été plusieurs fois soupçonné par des ONG d'achats de villas ou d'immeubles de luxe à l'étranger avec des fonds publics détournés.
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Une vingtaine de chefs d’Etat africains ont fait le déplacement de Brazzaville pour l'investiture de "l'Empereur" (surnom que lui ont donné les présidents ivoirien et guinéen): ceux d'Angola, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée Equatoriale, Liberia, Mauritanie, Mali, Namibie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.
L’Algérie, le Cameroun, le Gabon, le Rwanda, l'Afrique du Sud se sont fait représenter par leurs Premiers ministres ou un responsable de haut rang pour l'investiture de Sassou, impliqué dans des médiations africaines dans les conflits régionaux (Libye, Centrafrique, RDC).
Reprenant un thème de campagne, le président a promis une "révolution agricole" pour sortir son pays de sa dépendance au pétrole et aux importations.
Sassou Nguesso a été élu lors du scrutin du 21 mars, contre six adversaires, avec 88,40% de suffrages, selon les résultats validés par la Cour constitutionnelle.
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Trois de ses opposants ont déposé des recours en annulation qui ont été rejetés.
Son principal adversaire, Guy-Brice Parfait Kolélas, est décédé du Covid-19 le lendemain du jour du scrutin, à son arrivée en France pour une évacuation sanitaire.
Sassou est l'un des doyens des chefs d’Etat africains en terme de longévité, derrière son voisin camerounais Paul Biya et l'Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema.
Sassou Nguesso est arrivé au pouvoir en 1979 et a dirigé le pays d’une main de fer sous le régime du parti unique jusqu’en 1992.
Battu lors de la première élection pluraliste en 1992, il est revenu aux affaires en 1997 à la suite d’une sanglante guerre civile qu’il a remportée contre le régime du président Pascal Lissouba, grâce à l’appui des troupes angolaises.