La Haute commission nationale électorale (HNEC) doit annoncer mardi le nombre définitif des candidats ayant déposé leur dossier avant de publier sous douzaine les noms de ceux dont les candidatures ont été acceptées après avoir examiné leur dossier et répondu à d'éventuels recours.
Selon les médias libyens, plus de 90 candidats ont déposé leur dossier depuis l'ouverture du dépôt des candidatures le 8 novembre.
Parmi les candidats les plus en vue figurent notamment Seif al-Islam Kadhafi, fils de l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi, le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle de facto l'est et une partie du sud libyen, l'influent ex-ministre de l'Intérieur, Fathi Bachagha, et le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah.
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Deux femmes seulement se sont portées candidates: Laila Ben Khalifa, 46 ans, présidente et fondatrice du parti le Mouvement National, et Hounayda Al-Mahdi, chercheuse en sciences sociales.
Pour l'élection du chef d'Etat -premier scrutin au suffrage universel en Libye- prévue le 24 décembre, le dépôt des candidatures s'est déroulé exclusivement dans trois bureaux de la Haute commission électorale: à Tripoli (ouest), Benghazi (est) et Sebha (sud).
Avec le scrutin législatif qui doit se tenir en janvier, ces élections, aboutissement d'un processus politique laborieux parrainé par l'ONU, sont censées tourner la page d'une décennie de chaos depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011 et mettre fin aux divisions et aux luttes fratricides entre deux camps rivaux, l'un dans l'ouest du pays et l'autre dans l'Est.
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Plus de 2,83 millions de Libyens sur environ sept millions d'habitants se sont inscrits pour voter.
Pour la communauté internationale, la tenue des élections est essentielle pour pacifier le pays, qui compte les réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique.
Mais dans un contexte sécuritaire toujours fragile et de divergences politiques persistantes, y compris sur le calendrier électoral, la tenue de ces scrutins reste incertaine.