L’inflation mondiale due à la crise Russo-ukrainienne et son corollaire de conséquences n'épargne pas le Burkina Faso. Depuis environ six mois, l'impact de la crise se ressent aussi sur les prix et la disponibilité des hydrocarbures.
Face à une demande de plus en plus forte, le gouvernement n’exclut pas de possibles augmentations après avoir longtemps maintenu à la pompe le prix le moins bas de l’espace sous régional, soit six cent quinze (615) francs cfa le litre du Super et cinq cent quarante cinq (545) francs pour le gasoil.
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«L’objectif c’est vraiment d’informer l’opinion nationale que nous faisons des efforts. Mais nous ne pouvons pas non plus risquer la Sonabhy (Société nationale burkinabè d'hydrocarbures), grâce à laquelle nous avons un stock de sécurité, grâce à laquelle nous avons le carburant», a informé Abdoulaye Tall, ministre chargé du Commerce.
Depuis mars 2021, le pays n’avait plus enregistré d’augmentation de prix à la pompe. Pour endiguer le phénomène, le gouvernement promet que des efforts sont faits pour une solution viable au profit de la nation burkinabè.
Ces solutions concernent, entre autres, l’huile ou encore la farine de blé dont le prix de la tonne est passé de 360.000 à 470.000 francs cfa.
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«On sait très bien que personne d’entre eux ne fait une marge de 33%. Et donc s’ils continuent à rouler à perte, ce qui va se passer est qu’ils vont fermer. Et s’ils ferment, on n'aura pas de pain», a-t-il soutenu.
En marge des discussions qui sont entamées avec les acteurs, le premier ministre Albert Ouédraogo a rencontré, ce mardi 12 avril 2022, à Ouagadougou, le patronat burkinabè et l’Union d’action syndicale (UAS), dans le cadre de la reprise du dialogue social.