Suite à une mauvaise campagne agricole enregistrée entre 2021 et 2022, le Burkina Faso est au bord d'une pénurie céréalière. Selon les statistiques du ministère de l'Agriculture, plus de 2 millions de personnes pourraient être privées du minimum vital garanti.
Pour aider les populations des zones potentiellement touchées, la CEDEAO, en guise de solidarité, a puisé 6.579,5 tonnes de céréales de son stock de réserves, soit 65,80% du volume demandé, au profit des personnes vulnérables et démunies.
«Plusieurs pays de notre région ont des périodes où il y a des déficits. Et donc, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé de mettre en place ce qu’on appelle le stock régional de réserves. Dans plusieurs pays, ici au Burkina Faso, par exemple, on a pris position. Conformément au mécanisme, quand un pays a une situation difficile, il fait une demande», a expliqué Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO.
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L'action coûtera au gouvernement 2.302.825.000 francs CFA. Les quantités de céréales (riz, maïs, mil, sorgho, etc.) immédiatement disponibles seront vendues aux populations éligibles à des prix sociaux. Pour atteindre le plus grand nombre, la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (SONAGESS) prévoit de renforcer les points de vente à travers le pays.
«Au nom du Premier ministre et de l’ensemble des membres du gouvernement, je dis merci pour la solidarité de la CEDEAO. Merci pour le geste d’amitié, de compassion pour ces moments vraiment difficiles que nous traversons et rassurer aussi que le peuple burkinabè mettra tout en œuvre pour travailler à être beaucoup plus résilient», a fait part le ministre de l’Agriculture de la Transition, Innocent Kiba.
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Il faut noter que 6.402 tonnes, soit 97,30% du tonnage accordé sont stockées au Burkina Faso tandis que 177,5 tonnes, soit 2,70%, viendront du Ghana voisin. D'autre part, il s'agit d’un «prêt» qui sera remboursé «grain pour grain» au plus tard fin mars 2023, ont fait savoir les autorités.