«Quand ce mandat arrivera à expiration, vous serez informés si je reste ou si je rentre au village», dixit Paul Biya, président du Cameroun, lors d’une conférence de presse en compagnie d'Emmanuel Macron. Le président français était en visite au Cameroun en début de semaine dans le cadre d’un périple africain qui l’a également mené au Bénin et en Guinée-Bissau.
En répondant ainsi à une question d'une journaliste de RFI, le président camerounais abordait un sujet tabou autour duquel la polémique enfle depuis plusieurs mois, et même des années: sa succession à la tête du Cameroun, qu'il dirige depuis 40 ans. Ce sujet monopolise le débat politique au Cameroun, y compris dans le camp du président où certains partisans n’hésitent plus à mettre en avant son fils Frank Biya pour lui succéder.
Lire aussi : La possible succession de Biya père à Biya fils fait parler les Camerounais
Une chose est sûre, le candidat du tout-puissant Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti présidentiel, a de fortes chances d’être élu face à une opposition pas suffisamment unie et solide. Biya, fragilisé par l’âge et des problèmes de santé, briguera-t-il un 8e mandat ou laissera-t-il la place à son fils ou à un autre baron de son parti? En attendant, son mandat de 7 ans est en cours et il lui reste encore 3 ans.
Rappelons que lors de la dernière présidentielle camerounaise, en octobre 2018, Paul Biya a été réélu avec 71% des voix, devant 8 autres candidats en lice.
Âgé de 89 ans, Paul Biya dirige le Cameroun depuis 1982.