Le chef de la junte burkinabè destitué, Damiba, s'est réfugié au Togo

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Burkina Faso et de la transition, arrivant au premier conseil des ministres du gouvernement nouvellement nommé à Ouagadougou, le 7 mars 2022.

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Burkina Faso et de la transition, arrivant au premier conseil des ministres du gouvernement nouvellement nommé à Ouagadougou, le 7 mars 2022.. AFP

Le 03/10/2022 à 15h17, mis à jour le 03/10/2022 à 15h19

Le gouvernement togolais a confirmé lundi que le chef de la junte burkinabè déchu, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, s'était réfugié au Togo après le putsch.

Damiba se trouve dans le pays dans l'esprit de l'engagement du pays «à la paix dans la sous-région», a déclaré le ministre togolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Akodah Ayewouadan.

"Le Togo, comme la Cédéao, salue le fait que l'esprit de paix l'ait emporté", a-t-il ajouté en réponse à une question de l'AFP. L'accueil de "M. Damiba fait partie de cet esprit".

Les rues de Ouagadougou étaient calmes lundi après deux jours de tensions marquées par des manifestations antifrançaises.

Le départ de Damiba, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en janvier, était réclamé à Ouagadougou par des centaines de manifestants favorables au capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, qui avait annoncé sa destitution vendredi soir.

Après avoir dans un premier temps refusé sa destitution, Damiba a finalement accepté de démissionner dimanche, à la suite d'une médiation menée entre les deux rivaux par des chefs religieux et communautaires.

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a salué dimanche soir les différentes parties burkinabè pour "avoir accepté un règlement pacifique de leurs différends", et annoncé l'envoi d'une délégation à Ouagadougou dès lundi.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 03/10/2022 à 15h17, mis à jour le 03/10/2022 à 15h19