Les propos peu amènes en début de semaine du général Muhoozi Kainerugaba, fils aîné âgé de 48 ans du chef de l'Etat, ont offensé le voisin kényan.
Le fils du président avait notamment suggéré qu'il lui faudrait, à lui et son armée, deux semaines pour s'emparer de la capitale kényane Nairobi.
Il avait également réprimandé, toujours sur le réseau social, l'ancien chef de l'Etat Uhuru Kenyatta pour ne pas s'être représenté à la dernière présidentielle d'août, malgré la Constitution qui interdit de faire plus de deux mandats.
Dans un communiqué publié mercredi, le président ougandais a critiqué son fils pour «s'être ingéré dans les affaires» du Kenya, et s'être publiquement exprimé sur des questions politiques, ce qui est normalement interdit à tout responsable militaire.
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«Je demande à nos frères et sœurs kenyans de nous pardonner», a également écrit Yoweri Museveni, qui préside d'une main de fer l'Ouganda depuis 1986. Le chef de l'Etat, âgé de 78 ans, a laissé ouvert la porte à une nouvelle candidature à la présidentielle de 2026.
Le président ougandais a transmis ses excuses à son homologue kényan William Ruto, qui a prêté serment le mois dernier.
Le tollé suscité sur les réseaux sociaux avait poussé le ministère ougandais des Affaires étrangères à publier une déclaration disant son «engagement envers le bon voisinage (et) la coexistence pacifique» avec le Kenya.
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Le ministère ougandais de la Défense avait annoncé mardi que Muhoozi Kainerugaba était remplacé par un autre militaire à la tête des forces terrestres du pays, mais en étant élevé au rang de général.
Le chef de l'Etat ougandais a toutefois pris soin de louer les «contributions positives que le général a faites et peut encore faire».
Les précédents propos sur Twitter de Muhoozi Kainerugaba en faveur des rebelles de la région du Tigré en Ethiopie, en conflit depuis deux ans avec les autorités fédérales, avaient également courroucé les autorités d'Addis Abeba.