Le Forum de la diaspora (FODIAS) s’est ouvert cette semaine à Yaoundé, la capitale, sur le thème : «Le Cameroun et sa diaspora : agir ensemble pour le développement de la nation».
Occasion pour les Camerounais vivant à l’étranger, dont la communauté est estimée à environ 5 millions de personnes, d’exprimer ses besoins et présenter son savoir-faire au gouvernement.
«Pour contribuer à bâtir une économie encore plus diversifiée, compétitive et durable, les Camerounais de la diaspora souhaitent que le gouvernement repense une stratégie plus accueillante, un processus d’investissement plus pratique. Le gouvernement pourrait solliciter auprès du Parlement des textes plus innovants, pour faciliter la tâche à la diaspora afin qu’elle soutienne effectivement le développement du pays», a déclaré le Dr Ernest Simo, ingénieur camerounais à la NASA et résidant aux Etats-Unis.
Pour le porte-parole de la diaspora, le véritable problème de cette communauté réside dans la pesanteur du processus administratif au Cameroun.
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Car, si les conditions sont remplies, la diaspora camerounaise pense pouvoir s’impliquer dans le développement du pays. «Nous sommes venus apprendre comment les choses se passent ici maintenant, mais avec quelques idées. Mes attentes sont que nous devrions avancer dans les domaines où ces idées sont utiles. Par exemple, la création d'un Fonds d'investissement dans la diaspora du Cameroun. Aussi, aider la diaspora à créer un canal d'investissement direct étranger afin que nous puissions attirer davantage d'investissements dans le pays», pense Chris Nasah Riba, PDG du Cameroon Forum, au Royaume-Uni.
Certains de ces projets sont même déjà très avancés. «Actuellement, je contribue à l’implémentation de la couverture de santé universelle au Cameroun. Compte tenu de mon expérience en la matière, j’ai jugé utile d’y accompagner le gouvernement. Cette option est en voie d’être concrétisée. Au mois de novembre prochain, le projet de loi y afférent pourrait être présenté à l’Assemblée nationale», affirme le Dr Samuel Dongmo, chef de la délégation camerounaise des Etats-Unis d’Amérique.
Aussi, les participants et le gouvernement fondent-ils de grands espoirs sur cette rencontre. «C’est un instrument de dialogue important, produit par l’Etat pour faire connaitre les réalisations de la diaspora, renforcer sa visibilité et partager avec elle les initiatives gouvernementales en sa direction», a déclaré le Premier ministre, chef du gouvernement, Philémon Yang, qui représentant le chef de l’Etat à l’ouverture des travaux.