Sur instruction du président de la République, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a tenu une réunion de concertation avec les parties prenantes du projet de construction du barrage hydro-électrique de Mekin. Un ouvrage situé dans la région Sud du Cameroun et dont la mise en eau et les tests effectués il y a quelque temps ont entraîné de fâcheuses conséquences.
L’opération ne s’est pas véritablement bien passée, les eaux ayant inondé les alentours, en détruisant des routes et villages. Aussi, les deux ponts qui devaient être construits sur les fleuves Dja et Lobo, sont aujourd’hui inondés. Idem en ce qui concerne les voies d’accès prévues. Par ailleurs, les populations déplacées à cause de la montée des eaux doivent être recasées.
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Ainsi, lors de cette réunion, les participants ont examiné le rapport de la mission interministérielle qui s’est rendue précédemment sur le site du projet, où des difficultés sont enregistrées. Selon la note d’information publiée à l’issue de la concertation tenue à huis clos, de nouveaux partenaires seront choisis afin de poursuivre les aménagements aux alentours de l’infrastructure.
Des actions seront entreprises par la société Hydro-Mékin, en charge de la gestion du barrage hydro-électrique pour informer et sensibiliser toutes les parties concernées.
En outre, un chronogramme des travaux de construction des infrastructures et du recasement des populations a été adopté.
D’un coût de 25 milliards de francs CFA, financés à 85% par Eximbank China et 15% par l’Etat du Cameroun, le barrage hydro-électrique de Mekin comprend une centrale électrique de 15 mégawatts et des lignes de transport d’énergie. La construction de l’ouvrage exécutée par China International Electric Engineering Corporation est achevée depuis 2016. Mais la mise en service de l’infrastructure a été retardée jusqu’à présent à cause notamment des ces problèmes de débordement des eaux..