Lentement mais sûrement, le Cameroun avance dans son projet de mise en place d’un système de Couverture santé universelle (CSU).
Dans le cadre de la restitution des travaux du comité de pilotage dudit projet, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a annoncé le coût de sa mise en place de la CSU: 1300 milliards de francs CFA pour un paquet de base de soins et de services composé de 185 interventions et de 101 sous-interventions. Selon le ministre de la Santé publique, des études préalables ont été menées, notamment sur la capacité contributive des Camerounais.
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«Désormais, nous pourrons dégager la part restante qui devra être mobilisée par l’Etat, au cas où tout le panier de base est mis en œuvre dès le départ. Ceci pour que très rapidement, le gouvernement puisse proposer au chef de l’Etat la voie à suivre. Il pourra alors décider en temps opportun de l’orientation à donner», a expliqué le ministre.
Pour parvenir au résultat actuel, le logiciel One Health a été mis à contribution. Avec un accent particulier mis sur les coûts pratiqués sur le terrain, en tenant compte du prix par comprimé et non par plaquette ou par boîte de médicaments. Autant de flexibilité visant à rendre le système efficace.
Pour André Mama Fouda, la mise en place de la CSU permettra d’assainir le milieu sanitaire, notamment la normalisation de la prise en charge. Chaque intervention étant soutenue par un protocole commun à toutes les formations sanitaires.
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Avec la CSU, la prise en charge comprendra le prix de la consultation, des médicaments prescrits et des prestataires, entre autres. Ce protocole obligera les formations à améliorer la qualité de leurs services, au risque de se voir exclues du système si elles ne respectent pas les normes infrastructurelles en termes de ressources humaines, d'accueil, de prise en charge ou de propreté.
Le volet pharmaceutique n’est pas en reste. «Le médicament de la rue va mourir de lui-même et les pharmaciens accepteront d’aller dans l’arrière-pays pour soutenir les besoins en médicaments exprimés par les formations sanitaires», pense le ministre de la Santé publique.