Zambie: après la danseuse, haro sur les poupées gonflables

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Le 12/03/2018 à 16h47, mis à jour le 12/03/2018 à 17h07

Le ministre zambien des Affaires religieuses vient une nouvelle fois de s’illustrer. Deux jours après avoir expulsé la danseuse sud-africaine Zodwa Wabantu pour non-port de sous-vêtements, il déclare la guerre aux poupées gonflables jugées contre nature. La décision est loin de faire l’unanimité.

Après avoir expulsé le samedi 10 mars courant la danseuse sud-africaine Zodwa Wabantu, pour une question de sous-vêtements, le ministre zambien des Affaires religieuses, Godfridah Sumaili, vient encore de s’illustrer en déclarant la guerre aux poupées gonflables.

Désormais, une loi interdit à quiconque de commercialiser et d’utiliser les accessoires sexuels que constituent les poupées gonflables. Selon le ministre, l’utilisation de ces poupées est absolument contraire à l’héritage culturel et aux principes des Zambiens. En tant que nation chrétienne, la moralité et l’éthique sont ancrées dans nos valeurs, a souligné Godfridah Sumaili. Pour lui, «Dieu a créé l’homme et la femme pour qu’ils puissent mutuellement assouvir leurs désirs sexuels. Utiliser un objet sans vie est immoral».

Cette sortie des conservateurs au pouvoir en Zambie intervient après que des informations aient fait état de l’arrivée sur le sol zambien de poupées gonflables importées d’Asie.

Pourtant, aucun texte ne prohibe explicitement les poupées gonflables. Toutefois, les conservateurs soulignent que ces poupées tombent sous le coup de la loi interdisant l’importation, la fabrication et la vente d’«objets obscènes». Les contrevenants à cette loi sont passibles d'une peine de prison pouvant atteindre 5 ans.

Cette décision d’interdire les poupées gonflables est loin de faire l’unanimité en Zambie. Selon le parti libéral des Patriotes du progrès économique (PEP), cette interdiction est un exemple de la nature de plus en plus autoritaire du régime du président Edgar Lungu.

Selon le chef de cette formation, Sean Pembo, les poupées gonflables pourraient contribuer à la lutte conte le sida sachant que 12,4% de la population du pays sont infectés.

Par Kofi Gabriel
Le 12/03/2018 à 16h47, mis à jour le 12/03/2018 à 17h07