Le président de la République, Paul Biya, est arrivé dans un véhicule blindé de luxe sur le boulevard du 20 mai, dimanche dernier, à Yaoundé, à l’occasion du traditionnel défilé militaire et civil marquant la célébration de la fête nationale du Cameroun. Il s’agissait de la Range Rover Sentinel, la nouvelle voiture du constructeur automobile anglais Land Rover.
«Le nouveau Range Rover Sentinel est l'un des Range Rover les plus extraordinaires jamais produits. Il a été conçu de manière experte par Special Vehicle Operations (la division des véhicules spéciaux, NDLR) pour offrir aux occupants des niveaux de protection de premier ordre contre les attaques extrêmes, tout en conservant le luxe et le raffinement du Range avec capacité hors route», explique le directeur général de Jaguar Land Rover Special Operations, John Edwards, sur le site internet de l’entreprise.
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La Range Rover Sentinel est faite d'acier à très haute résistance. Elle dispose également d’un échappement anti-sabotage, d’un réservoir de carburant auto-étanche, d’une batterie de secours auxiliaire et des inserts plats sur les pneus qui permettent au véhicule d'être conduit même si les pneus sont dégonflés, apprend-on.
Ce véhicule est capable de résister aux balles incendiaires perforantes et à l'explosion de grenades DM51, assurent ses concepteurs.
Le nouveau véhicule présidentiel aurait coûté des centaines de millions de francs CFA, selon la presse camerounaise. Selon les estimations, la Range Rover Sentinel version blindée est estimé à 577 millions de FCFA, soit environ 840 000 euros.
Le chef de l’Etat aurait porté son choix sur ce modèle lors du Salon de l’automobile de Genève tenu en février 2018 en Suisse, d’après la même source.
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Mais cette acquisition passe visiblement mal au sein de l’opinion publique. Sur la Toile, de nombreux internautes n’hésitent pas à critiquer la Range Rover du président, jugeant son prix exorbitant alors que le pays est actuellement sous ajustement structurel. Aucun commentaire de la Présidence sur le sujet pour le moment.
Il est à noter que le choix de la voiture présidentielle est stratégique. En 2016, le chef de l’Etat a été la risée du public après la diffusion sur internet, d’images montrant des soldats de sa garde rapprochée poussant l’un des véhicules présidentiels, tombé en panne pendant le défilé du 20 mai, cette année-là.