"Alors que les autorités éthiopiennes mènent depuis plusieurs mois une campagne active contre les détentions arbitraires, ils doivent veiller à ne pas remplir de nouveau les prisons de détenus sans charge", a affirmé la directrice régionale d'Amnesty Joan Nyanyuki dans un communiqué publié lundi soir.
"Le gouvernement doit revenir rapidement à sa politique de respect des droits de l'Homme", souligne la responsable d'Amnesty dans son communiqué.
Les autorités éthiopiennes avaient admis en début de semaine avoir procédé à des milliers d'arrestations parmi les auteurs présumés de violences qui ont fait au moins 58 morts à la mi-septembre en périphérie d'Addis Abeba.
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Selon les témoignages, des groupes de jeunes d'ethnie oromo avaient agressé des habitants d'ethnies minoritaires, notamment à Burayu, dans la banlieue de la capitale éthiopienne.
Le chef de la police d'Addis Abeba, Degfie Bedi, a indiqué que quelque 1.200 personnes soupçonnées d'être impliquées dans les violences avaient été arrêtées, dont 107 ont été inculpées, selon la radio privée Fana Broadcasting Corporate.
Les violences étaient intervenues alors que des dizaines de milliers de personnes célébraient le retour en Ethiopie de dirigeants du Front de Libération Oromo (OLF), dont l'interdiction avait été levée par le Premier ministre Abiyi Ahmed, lui même un Oromo.