Dans un communiqué de presse publié cette semaine, le Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) s'inquiète de la dégradation du climat social dans le pays depuis quelque temps.
«Les dérives observées ces derniers jours dans les médias et les réseaux sociaux prennent la forme d’appels incessants à opposer les uns aux autres, et à dresser les communautés ethniques nationales les unes contre les autres. Elles viennent s'ajouter aux graves difficultés nées du climat d’insécurité qui règne dans le pays. Le Cameroun n’a pas besoin de nouvelles crises», peut-on lire dans cette adresse.
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Selon le Conseil d'administration du patronat camerounais, ces dérives constituent un pas dangereux et hasardeux de plus vers la dislocation du socle social indispensable pour le développement de l’activité économique.
«L’entreprise est l’ancrage de notre engagement économique et social. A ce titre, elle est le creuset de l’intégration nationale. Elle est aujourd’hui sujette au péril que représente la multiplication de ces crises. Celles-ci érodent ses capacités commerciales, de production et découragent l’élan des investisseurs envers notre pays. L’entreprise est le reflet de la diversité du peuple camerounais», indique également le GICAM, qui appelle l'entreprise à servir de rempart aux velléités de divisions.
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«Nous lançons un appel aux chefs d’entreprise afin qu’ils ne cèdent pas aux appels à la division, et qu’ils soient garants de la diversité et de la cohésion au sein de leurs entreprises. Au final, face à la montée vertigineuse de tous ces périls, le Conseil d’administration du GICAM lance également un appel à tous afin que tout soit mis en œuvre dans le but de préserver notre environnement économique et social, pour que l’entreprise continue de refléter cette diversité», conclut le GICAM.
Créé en 1957, le GICAM est l’organisation la plus représentative du secteur privé au Cameroun. Elle fédère des groupements professionnels et des entreprises individuelles, et revendique, à ce jour, plus de 1.000 membres, représentants du secteur privé auprès des pouvoirs publics sur des sujets économiques majeurs: l’environnement des affaires, l’accélération de la croissance, la compétitivité des entreprises, etc.