L'un et l'autre des évènements ont bien des secrets qui traduisent à la fois un ensemble de règles et de codes de la société et de la culture sénégalaises en générale. Quelques variantes existent quand l'on passe de l'ethnie wolof à celle peule, sérère, mandingue, jola ou autre, mais c'est toujours un moment solennel où se retrouvent aussi bien les amis des deux familles que les proches et les voisins.
Ce sont ces coutumes qu'on a pu découvrir le week-end dernier chez la famille de Babacar Ndiaye, dit Mbaye, jeune polygame qui a eu la chance d'avoir deux garçons à quelques jours d'intervalle, un de chacune de ses deux épouses. Il fallait donc célébrer le baptême consistant à donner les prénoms aux enfants.
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Et là également, la tradition est bien présente. Le prénom est souvent choisi pour rendre hommage à un grand homme, ou à une personne qui est chère à la famille. Ainsi, pour le cas de figure, Babacar, le père qui a ce privilège, a choisi d'appeler le premier Serigne Saliou, qui est le dernier fils de Cheikh Ahmadou Bamba, alors qu'au second garçon il a donné le nom de son grand-frère Mouhamadou Moustapha.
Pour cette cérémonie de baptême, comme le veut la tradition musulmane, un mouton est immolé pour chaque enfant. De copieux repas, les fameux "ceebu yàpp", c'est-à-dire du riz à la viande sont préparés pour les invités.
Quant à la cérémonie consacrée à l'arrivée de l'épouse dans le domicile familiale, elle a lieu plus d'un an après le mariage déjà consommé et qui a permis au couple de concevoir un enfant.
Car faut-il le rappeler, dans la tradition sénégalaise, le mariage est souvent en deux étapes, la première étant la cérémonie scellant la relation officielle. La seconde étape, aussi importante sur le plan culturel, est le moment où la mariée rejoint le domicile conjugal.