Vidéo. Niger: des laboratoires redonnent vie aux anciennes photos en développant les négatifs

Le360 / Aboubacar Sarki

Le 24/10/2021 à 08h17, mis à jour le 24/10/2021 à 08h18

VidéoA Niamey, on retrouve, de plus en plus de studios photos qui développent des pellicules argentiques, appelées négatifs. Le procédé est opérationnel grâce à l’ingéniosité et la volonté des laboratoires d’offrir l’opportunité de revivre des souvenirs ou des émotions gravés sur ces clichés.

"Avant l’arrivée du numérique, on utilisait les photos analogiques", rappelle Youssouf, technicien dans un laboratoire photo de Niamey. Et encore aujourd'hui, "nombreux sont ceux qui détiennent ces anciennes photos sous forme de clichés. Nous avons donc décidé de les aider en mettant en place un procédé permettant de les développer", explique l'homme devant son ordinateur.

Malgré le passage au numérique depuis quelques années, ils ont su développer des procédés faciles, bien qu'ingénieux, permettant aux clients de profiter des souvenirs et émotions contenus sur certains négatifs.

La technique pour le développement de ces négatifs paraît très simple. A l’aide d’un appareil sur lequel le négatif est fixé, puis scanné, commence un long processus avec, au bout de la chaîne, une photo entièrement numérisée et imprimée.

Felix, un jeune riverain en a fait l’expérience. Cherchant à développer un cliché, il a été émerveillé par le résultat.

«Je suis venu avec un négatif pour voir si je pouvais le faire développer. J’ai été rassuré.C’était possible». Il repart avec un grand sourire et désormais une photo similaire à celle qu'il avait perdue.

A Niamey, il est difficile de quantifier le nombre de photos imprimées par an à base des pellicules argentiques. Cependant, "La demande est sans cesse croissante malgré la différence de prix", selon Ibrahim Tahirou Mayguizo, technicien photo.

«Avant les gens ne savaient pas que c’était possible de développer ces clichés. Mais depuis que l’information circule, on enregistre de plus en plus des demandes. Il faut aussi dire que le prix pour le développement des clichés est un peu plus élevé que celui des photos numériques au vu du travail supplémentaire que cela demande», détaille Mayguizo.

La numérisation et le développement des négatifs permettent à ceux qui avaient précieusement gardé des clichés de revoir leurs souvenirs qui datent d'avant l'arrivée des téléphones portables. Elle permet même à certain de pouvoir les remettre dans leur smartphone ou tablette.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 24/10/2021 à 08h17, mis à jour le 24/10/2021 à 08h18