Amener les jeunes à prendre conscience des dangers de la drogue, tel a été l'objectif de la police nationale nigérienne qui a organisé cette journée d'information au profit des lycéens.
Plus particulièrement, cette campagne de sensibilisation porte sur la consommation de la chicha sur la voie publique, mais aussi sur les comportements déviants des jeunes sur les réseaux sociaux. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la délinquance juvénile au Niger, comme l'explique Zouera Haousseizé, commissaire principale de police et cheffe de la division protection des mineurs et des femmes à la direction de la sécurité publique (DSP).
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Selon elle, «la première phase consiste à sensibiliser les élèves, étudiants et jeunes par rapport à la consommation de la chicha. Après cela, un suivi sera fait pour nous permettre d’évaluer l’effet de cette sensibilisation sur le comportement des jeunes. Et si ce n’est pas le cas, nous considèrerons que ce sont des récalcitrants et nous appliquerons simplement la loi».
L'initiative semble avoir fait mouche aurpès du corps enseignant comme l'atteste Abdoulaye Mahamadou, proviseur du complexe scolaire privé Guillaume le Conquérant. «Nous avons énormément apprécié la démarche de la police nationale. Il était temps que nos enfants soient sensibilisés, avertis des dangers permanents et réguliers qu’ils courent à travers certains comportements et certains actes», dit-il.
Après ‘Guillaume le conquérant’, l’école de la santé publique et de l’action sociale à subi le même exercice. Cette campagne concerne tous les établissements scolaires, ainsi que les écoles professionnelles de la ville de Niamey. Les jeunes sensibilisés au cours de ces premières journées ont pris la mesure du danger.
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Du côté des élèves également, ce cours particulier venu de la police est bien appris. Zakaria Sani et Sahara Mohammed apprécient ce rappel qui "rafraichira la mémoire des uns et des autres sur les risques liés à la consommation de la chicha". Et surtout, ils espèrent que "certains pourront arrêter de fumer avec cette sensibilisation". Car le phénomène est en train de prendre de l'ampleur.
"On a vu même des filles qui fument. En dehors de l’école aussi d’autres fument pour la santé. Et ce n’est pas bon pour les agents de santé que nous sommes", déplore Sahara Mohammed.
La division protection des mineurs et des femmes tient à porter le message le plus loin possible et si elle insiste tant, c’est que le phénomène devient préoccupant et très répandu surtout pendant la nuit. Les organisations des jeunes connus sous l’appellation de Fada au Niger font également partie de la cible, elles qui se rassemblent généralement en soirée dans les quartiers, ont eu la visite de la police et visiblement les messages ont été bien reçus.
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«Je suis très content de participer à cette initiative. En tant que jeune, je vais contribuer aussi en sensibilisant mes petits frères à l’intérieur du pays», se réjouit Maman Boubacar.
La campagne a été lancée ce lundi 8 et mardi 9 novembre 2021 à Niamey. Elle va durer six semaines et s’étendra sur toutes les autres villes du Niger.