Les dirigeants des formations sanitaires et les familles des zones défavorisées au Camerounais ne cessent d’exprimer leur joie depuis qu’ils bénéficient du matériel médical que le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) a mis à la disposition des hôpitaux grâce au financement du gouvernement américain. Ce matériel est composé, entre autres, de concentrateurs d’oxygène dont l’objectif initial était d’assister les malades victimes de la Covid-19 et qui, au fil des jours, sont devenus cruciaux pour la survie des enfants nés prématurés ou avec un faible poids ainsi que les autres patients dont le pronostic vital est sensible.
Il s’agit de concentrateurs d'oxygène conçus par des Camerounais, des engins testés et validés par les experts internationaux qui font actuellement la fierté des populations. Avec leur distribution dans les formations sanitaires, le taux de mortalité néonatale a drastiquement baissé. Plusieurs professionnels de la santé ont également pu se former à la manipulation, à la maintenance et à l’entretien de ces appareils pour plus d’efficacité dans la prise en charge des patients.
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Par exemple, à l’hôpital régional de Bertoua, chef-lieu de la région de l'Est, le taux de mortalité des enfants nés prématurés ou avec un faible poids est passé de 60% à 20%. Même évolution de la courbe à l’hôpital de district de Garoua-Boulaï, où le personnel médical est satisfait des résultats engrangés. «Avant l’acquisition de ce matériel de pointe, nous nous débrouillions avec des pompes manuelles, et sur peut-être 10 enfants reçus, seuls 4 pouvaient survivre», témoigne Germaine Nalé, major de l’unité de néonatalogie à l’hôpital régional de Bertoua.