Vidéo. CAN 2019. Cameroun: "la CAF n'a pas prévu de plan B", selon Ahmad Ahmad

VidéoAhmad Ahmad vient d'effectuer une visite au Cameroum et a rencontré les plus hautes autorités du pays. Il fait une déclaration qui clôt le débat sur le retrait de la CAN 2019 au pays organisateur.

Le 02/10/2018 à 18h55, mis à jour le 02/10/2018 à 18h59

Ceux qui affirmaient que le Cameroun pourrait se voir retirer l'organisation de la CAN devront repasser. En effet, Ahmad Ahmad estime qu'il n'y a pas lieu de polémiquer sur ce sujet, puisque c'est au Cameroun de prouver qu'il peut organiser le plus important rendez-vous du football africain. Selon lui, "la CAF n'a jamais eu de plan B". Un message clair qui permet de dissiper le doute que lui même avait contribué à faire naître après plusieurs déclarations polémiques. 

Il a fait cette déclaration après s'être entretenu ce mardi 2 octobre 2018 avec le président camerounais au palais de l’Unité à Yaoundé. Une rencontre facilitée par l’ancien capitaine des Lions indomptables, Samuel Eto’o, avec pour but d’aplanir les incompréhensions au sujet des préparatifs de la compétition que doit accueillir le pays.

Ahmad Ahmad, le président de la Confédération africaine de football (CAF), arrivé dans la matinée ce mardi 2 octobre 2018 à Yaoundé, la capitale du Cameroun, a été reçu en audience quelques heures plus tard par Paul Biya, le président de la République. Au menu des entretiens entre les deux hommes, on peut deviner qu’il s’agissait de l’état d’avancement des préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) que doit organiser le pays en 2019. «Je remercie Samuel Eto’o. C’est lui qui a organisé cette visite pour enlever toutes les supputations à gauche à droite. La CAF n’a pas de plan B. La CAF n’a jamais réfléchi à un retrait de la CAN au Cameroun. C’est au Cameroun de nous dire. Ce n’est pas nous qui organisons. C’est le Cameroun qui accueille cette compétition. C’est le Cameroun qui pourra nous dire demain "on est prêts" ou "donnez-nous du temps on n’est pas prêts". Ça dépend du Cameroun», a déclaré Ahmad Ahmad au sortir de cette audience.

L’ancien capitaine des Lions indomptables faisait du reste partie de la délégation du président de la CAF, tout comme le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), Dieudonné Happi. Des propos plutôt réconfortants pour le peuple camerounais, alors que des rumeurs sur un éventuel retrait de la compétition au pays ont commencé à fleurir depuis la réunion du Comité exécutif de la CAF à Charm el Sheikh (Egypte) les 27 et 28 septembre 2018. « Un rapport de la dernière visite d’inspection a relaté l’avancement des travaux. La vidéo projetée a permis de constater un retard important dans la réalisation des infrastructures. La décision finale sera rendue fin novembre après la dernière visite d’inspection du cabinet d’audit Roland Berger et de la CAF. Auparavant, une commission mixte CAF et FIFA se rendra au Cameroun en octobre pour étudier les questions de sécurité», indique notamment un communiqué de la CAF.

La visite d’Ahmad Ahmad, la première du genre au Cameroun depuis son élection à la tête de la CAF, coïncide aussi avec ses propos relayés en fin de semaine dernière par le site Internet du journal Le Monde. «La CAF n’effectuera aucune communication quant à la décision qui sera prise avant la présidentielle camerounaise du 7 octobre. Nous ne voulons pas perturber la campagne. En 2017, la CAF avait attendu la fin de la présidentielle au Kenya pour annoncer sa décision de lui retirer l’organisation du Championnat d’Afrique des nations», a déclaré le président de la CAF, qui s’est une fois de plus attiré l’ire des médias camerounais. «Notre pays est sérieux et engagé. Le monde entier reconnaît le Cameroun comme un grand pays de football. Le Cameroun ne peut pas décevoir tout ce monde. Le Cameroun se prépare dans la sérénité, malgré tout ce qui peut être dit par les gens surtout de mauvaise volonté sur la préparation de la CAN au Cameroun. La préparation de la CAN avance à grand pas», a réagi sur le sujet Dieudonné Happi.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 02/10/2018 à 18h55, mis à jour le 02/10/2018 à 18h59