Le business est mis à mal par la pandémie de Covid-19. Malgré ce contexte difficile, quelques fans de football viennent s'offrir les maillots en fonction du soutien qu'ils apportent à une équipe parmi les 52 en lice.
«Je suis un Malien. Je cherche le maillot des aigles. Celui que j'ai trouvé est à 17.000 francs cfa. Nous sommes prêts. Cette année, c'est pour les Aigles. Sinon on a attendu trop longtemps. Cette fois-ci le Mali doit remporter la CAN», affirme Traoré Boulaye, un indéfectible supporter des Aigles du Mali.
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Alors que la pression monte sur les sites camerounais qui accueillent la grande fête du football africain, les profits indirects de l'organisation de cette compétition chez le voisin gabonais sont encore bien loin des attentes des acteurs du marché au noir des équipements sportifs à Libreville. Malgré tout, Sekou Obiang ne désespère pas encore du manque de clients devant sa boutique.
Certains ont choisi de faire contre mauvaise fortune bon coeur, parmi eux, Sekou Obiang, l'un des nombreux vendeurs de maillots au marché Mont Bouêt, le plus important de Libreville. «Les maillots se vendent un tout petit peu. On en a une variété de presque toutes les nations», déclare-t-il.
Un témoignage propre à l'adage: 'Mauvaise fortune contre bon coeur'. Car sur la même allée que Sekou Obiang, Jado Sport, un importateur d'origine nigériane, explique la crise du business de la CAN par le non renouvellement des stocks. En réalité, beaucoup comme lui avouent désormais tourner avec les invendus de la dernière coupe d'Afrique des nations de football organisée par le Gabon en 2017.
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«Vraiment, il n'y a rien de nouveau. On n'a pas assez de maillots. A cause de la crise sanitaire on n'a pas voyagé pour renouveler les stocks. Le peu qu'on a commandé n'est pas encore sorti», explique-t-il
Les maillots, casquettes, polos, T-shirts, bonnets, écharpes, bandeaux, fanions et autres gadgets liés aux différentes sélections nationales de football, ont souvent permis à un bon nombre de commerçants de se faire des bénéfices. Cette année, c'est la galère. Une crise qui pourrait aussi trouver son origine dans la traque contre les accessoires contrefaits sur le marché.
En rappel, une opération de saisie d’un conteneur de 3000 équipements sportifs contrefaits avait été menée l'année dernière par les autorités gabonaises.
Elle a permis de démanteler un réseau bien huilé. Les marchandises de ces commerçants véreux qui opèrent depuis 2012, ont été détruites avant d'être incinérées par la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC). Mais à beau chasser le naturel, il revient au Galop.