«La France continuera de bâtir son action dans la région au service d'états souverains légitimes et de cette organisation régionale», la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), «car nous considérons que notre rôle est d'aider la région à réussir cette bataille contre le terrorisme», a déclaré le président français lors d'un point presse avec son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, qui vient de prendre la présidence de l'organisation.
«Nous avons toujours respecté la position de cette organisation régionale extrêmement importante et j'ai toujours considéré que notre rôle était de venir en soutien des décisions qu'elle prend et en cohérence avec celles-ci», a assuré Macron.
Évoquant la situation du Mali, confronté à une grave crise sécuritaire et théâtre de deux coups d'Etat militaires en 2020 et 2021, il a estimé que la responsabilité de la Cédéao est d’œuvrer pour que «le peuple malien puisse (...) exprimer sa souveraineté populaire» et «bâtir le cadre de stabilité» permettant de «lutter efficacement contre les groupes terroristes».
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«Puisque force est de constater que les choix faits par la junte malienne aujourd'hui et sa complicité de fait avec la milice Wagner sont particulièrement inefficaces pour lutter contre le terrorisme, ça n'est d'ailleurs plus leur objectif et c'est ce qui a présidé à notre choix de quitter le sol malien», a-t-il ajouté.
Les rapports entre la junte au pouvoir à Bamako et Paris, ancienne puissance coloniale, se sont brutalement dégradés ces derniers mois, en particulier depuis l'arrivée au Mali de paramilitaires du groupe de sécurité privé russe Wagner, poussant les deux pays à la rupture après neuf ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les jihadistes.
Fin janvier, alors que la Cédéao avait imposé de lourdes sanctions économiques et financières au Mali, levées début juillet, la junte avait aussi accusé l'organisation ouest-africaine de s'être laissée «instrumentaliser par des puissances extra-régionales», en référence à la France.
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Le président de Guinée Bissau a par ailleurs annoncé la création d'une «force anti-putsch» de la Cédéao, sans donner plus de détails, une décision saluée par le chef de l'Etat français.
Embalo a lui-même échappé le 1er février à une tentative de putsch qui a fait 11 morts. La Cédéao a déployé fin juin sur ce territoire une force pour appuyer la stabilisation de ce petit Etat lusophone d'Afrique de l'Ouest.