Arrivé à Abidjan à l’adolescence, en 1999, celui qui se fait appelé le «Taliban Gratté» a été sous le charme de cette musique populaire dont il a appris les ficelles au gré de ses rencontres et de ses virées dans la capitale ivoirienne. Ses premiers faits musicaux, il les a réalisé sur internet via des posts où il s’amusait à pousser la chansonnette avec des paroles en nouchi, l’argot ivoirien.
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Retourné en France avec ses parents dix ans plus tard, le «zouglouphile» est revenu sur ses pas, après avoir abandonné une formation professionnelle, avec l’idée d’embrasser une carrière musicale. «J’ai été à l’Internat (un maquis renommé de la capitale où se rencontrent les adeptes du zouglou ) et là-bas, ils ont confirmé que j’avais le niveau», revendique-t-il non sans fierté.
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«Comme les Noirs en France qui font du rap français, …, moi c’est le zouglou, c’est le coupé décalé, des sonorités que j’ai entendue depuis mon enfance, ce sont là mes bases musicales», avance-t-il pour justifier son choix. Avec son premier album, un single titré Mon histoire et sorti ce week-end, «Gratta», comme il se fait désormais appelé, espère propulser le zouglou en Chine, au Japon et ailleurs…