Côte d’Ivoire: les drones s’invitent dans l’agriculture

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Le 13/09/2017 à 10h26, mis à jour le 13/09/2017 à 10h28

Deux firmes françaises, Delta Drone et Bureau Veritas, s’allient pour l’usage des drones dans l’agriculture en Afrique de l’Ouest. Une première expérimentation en Côte d’Ivoire a été couronnée de succès. Une innovation qui devrait bouleverser le secteur agricole dans la région.

Delta Drone, spécialiste français des drones civils à usage professionnel et Bureau Veritas, un des leaders mondiaux de l’inspection et de la certification, ont conclu ce lundi un accord cadre relatif à un partenariat portant sur le développement de solutions pour l’agriculture de précision en Côte d’Ivoire et dans différents pays de l’Afrique de l’Ouest, par l’usage du drone.

Ce partenariat est la conséquence du succès de l’expérimentation, en Côte d’Ivoire au mois de juin dernier, de l’analyse des surfaces agricoles par des drones fournis par Delta Drone. Une expérimentation qui a «permis de démontrer (…) l’efficacité et l’intérêt des solutions envisagées», souligne Delta Drone dans un communiqué ce lundi.

L’objectif poursuivi est de consolider les données terrains de Bureau Veritas (analyse de sol, feuilles, racines, etc.) avec les données aériennes acquises par drone pour construire une gamme de produit «precision farming» ou agriculture de précision.

Selon les spécialistes, cette approche permet d’identifier, sur une surface agricole donnée, les besoins spécifiques par zone en terme d’irrigation ou de fertilisants par exemple, ce qui permet d’optimiser le traitement des plantations.

«Cette gamme de produits sera spécialisée au service de diverses plantations (Hévéa, bananier, palmier à huile, etc.) et permettra de livrer des informations en matière de comptage d’arbres, de vigueur et homogénéité de développement des plantes, d’identification de zones de végétation stressée, d’analyse de l’état sanitaire, de pilotage de la fertilisation et de l’irrigation, etc.», détaille Delta Drone.

Toutefois, pour les spécialistes, cette solution devrait être réservée aux grandes plantations industrielles, seules à même de rentabiliser l’usage d’un tel service.

Cette nouvelle devrait redistribuer les cartes dans le secteur agricole ouest africain. Le marocain OCP, engagé dans les plantations de cacao ivoiriennes propose par exemple des compositions d’engrais à partir d’études des sols, sans avoir recours à la technologie des drones.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 13/09/2017 à 10h26, mis à jour le 13/09/2017 à 10h28