Arrivé en draisine à la gare de Treichville avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara, ils ont dévoilé ensemble une plaque inaugurale.
Ce métro de surface, ou "train urbain", qui doit entrer en service en 2021, reliera le nord et le sud de la capitale économique ivoirienne, de l’aéroport au sud à Anyama au nord, en passant par les quartiers d'Abobo, Adjamé, Treichville et Port-Bouët ainsi que le centre administratif et économique du Plateau.
Son trafic est prévu dès le démarrage à 500.000 passagers par jour, transportés par 28 rames qui circuleront toutes les 5 minutes en heure de pointe. Des lignes supplémentaires sont prévues ensuite pour mailler la ville.
Le consortium, mené par Bouygues pour le génie civil, réunit Keolis pour l’exploitation et Alstom pour le matériel roulant.
Lire aussi : Côte d’Ivoire. Métro d’Abidjan: Macron tient sa promesse à Ouattara et débloque 1,4 milliard d'euros
Ce dernier a rejoint le consortium en septembre, évinçant les sud-coréens Hyundai Rotem et Dongsan initialement choisis, une victoire de taille pour le groupe français obtenue dans la foulée de l'accord de financement avec Paris. Les deux sociétés sud-coréennes vont d’ailleurs être dédommagées à hauteur de 10 millions d’euros environ, selon la presse.
Les groupes sud-coréens n’avaient pas réussi à trouver les financements suffisants pour le projet, que la France a accepté de financer dans le cadre d’une enveloppe plus large de 2 milliards d’euros comprenant plusieurs autres projets, à condition que des entreprises françaises soient chargées des travaux.
Lire aussi : Côte d’Ivoire: la France s’active pour offrir le projet du métro d’Abidjan à Alstom
C’est au cours de la visite d'Alassane Ouattara à Paris qu’Emmanuel Macron s’était engagé à débloquer ce prêt de 1,4 milliard d’euros, remettant sur les rails un chantier enlisé et maintes fois reporté. Ce prêt a comme promis été débloqué mi-juillet.
Il s’agit de l’un des plus importants projets d’infrastructure jamais prévu en Côte d’Ivoire, traversant la lagune et qui pourra désengorger une capitale de 5 millions d’habitants (20% de la population ivoirienne) souvent paralysée par les embouteillages. Le métro doit utiliser en bonne part des lignes existantes mais qui doivent être réhabilitées, ainsi que de nouveaux tronçons.
Dans la matinée, le président français s'était rendu au palais présidentiel pour une entrevue d'une demi-heure avec Alassane Ouattara.