Ces organisations demandent pour ce faire un "report du vote en plénière" de ce projet de loi sur la presse et la communication audiovisuelle instituant une peine d’emprisonnement d’un à cinq ans, assortie d’une amende allant de 300.000 à 3.000.000 F CFA «pour des faits» d’"outrage au chef de l’Etat". Les journalistes pourront en outre être poursuivis pour leurs écrits pour «atteinte à la sûreté de l’Etat et d’apologie des crimes de guerre et contre l’humanité, incitation au vol, pillage, meurtre, violence, à la xénophobie, haine sous toutes ses formes», dispose le nouveau texte de loi qui lève le verrou de la dépénalisation.
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La dernière affaire en date concernant l’offense au chef de l’État remonte à août 2015 où le journaliste Joseph Titi, proche de l’opposition, avait été écroué pour des propos jugés désobligeants avant d’être remis en liberté six jours plus tard. Et le 12 février dernier, six journalistes avait été inculpés pour «divulgation de fausses informations et incitation à la révolte» après une mutinerie des Forces spéciales ivoiriennes à Adiaké, dans le sud-est du pays, avant d’être remis en liberté.