Côte d'Ivoire. Présidentielle: sept morts dans des violences près d'Abidjan

Des éléments du Groupement mobile d'intervention (GMI), la force anti-émeute ivoirienne et de la gendarmerie en renfort à Dabou à une vingtaine de kilomètres d'Abidjan.

Des éléments du Groupement mobile d'intervention (GMI), la force anti-émeute ivoirienne et de la gendarmerie en renfort à Dabou à une vingtaine de kilomètres d'Abidjan. . DR

Le 22/10/2020 à 08h18, mis à jour le 23/10/2020 à 08h38

La Côte d'Ivoire a plongé dans une violente crise préélectorale, avec au moins sept morts et une quarantaine de blessés dans des affrontements intercommunautaires qui durent depuis lundi à Dabou, 50 km à l'ouest d'Abidjan, à dix jours de l'élection présidentielle.

Le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2010, se présente à un troisième mandat controversé, tandis que les candidatures de plusieurs figures de l'opposition ont été invalidées.

"Il y a quatre morts retrouvés dans une cour de Dabou aujourd'hui" mercredi "et trois morts hier" mardi, a rapporté à l'AFP le préfet de Dabou, Remy Nzi Kanga, ajoutant qu'il y avait aussi "une quarantaine de blessés".

Le préfet a décrété un couvre-feu de 19h à 6h jusqu'à dimanche.

Le bilan pourrait encore s'alourdir car le préfet, le maire de Dabou Jean-Claude Yede Niangne ainsi que des témoins ont mentionné des tirs de fusils d'assaut.

Le préfet a évoqué "une milice" armée de kalachnikov, soulignant que "les jeunes (de la région) n'ont pas ce type d'armes". Il a assuré que la situation était "en voie de normalisation" après l'envoi de renforts.

Selon des habitants, des premiers troubles ont commencé lundi et ont dégénéré en affrontements intercommunautaires mardi entre Adioukrous (ethnie locale, réputée favorable à l'opposition) et Dioulas (ethnie du Nord réputée pro-pouvoir).

Un jeune a été tué à coups de machettes à Kpass (en périphérie de Dabou) mardi.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 22/10/2020 à 08h18, mis à jour le 23/10/2020 à 08h38