"En 2018, 89 brouteurs ont été interpellés, après 2.860 plaintes, dont 73 ont été déférés devant la justice pour escroquerie sur le net", selon les chiffres de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) de la police nationale cités lors d'une conférence de presse par l'Autorité de régulation des télécommunications de Côte d'Ivoire (ARTCI).
La cyberfraude a également causé un préjudice de 5,5 milliards de FCFA (environ 8 millions d'euros) dont 98% des victimes résident en Côte d'Ivoire. Quelque 92% des fraudeurs sont des hommes, âgés en moyenne de 24 ans ayant connu une scolarité difficile ou déscolarisés autour de la classe de 3e. Un total de 339 comptes ont été supprimés ou récupérés, selon la police.
La Côte d'Ivoire, connue pour l'habileté de ses cybercriminels, a mis en place des outils contre la cybercriminalité, dans le cadre d'une collaboration étroite entre l'ARTCI et la police nationale qui donne "depuis plus de huit ans, des résultats encourageants et perceptibles".
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"Même si beaucoup reste encore à faire pour assainir et rendre plus sûr notre cyberenvironnement, il est bien de saluer les avancées colossales que nous avons réalisées durant ces dernières années, avec notamment la restauration progressive de l’image de marque de notre pays sur les marchés et places numériques mondiales", s'est félicité le directeur l'ARTCI, Bilé Diéméléou.
La Côte d'Ivoire jouait les premiers rôles dans cette activité criminelle qui a terni l'image du pays. En 2013, la cyberfraude a coûté de 26 milliards de FCFA (39,6 millions d’euros) à la Côte d'Ivoire, selon les derniers chiffres officiels.
Les "brouteurs" d'Abidjan tirent leur nom de ruminants ne craignant pas de manger l'herbe hors de leur zone. Eux aussi vont chercher leurs victimes ailleurs, notamment en Europe où ils abusent de la crédulité de certans internautes.
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Les transactions financières via le mobile money en Côte d'Ivoire ont atteint 6.300 milliards de francs CFA (9,6 milliards d'euros) en 2018, contre 4.500 milliards en 2016 (6,8 milliards d'euros). Soit un volume journalier de 15 milliards de francs CFA (près de 23 millions d'euros).
La téléphonie mobile représente 8% du PIB ivoirien et le secteur est l'un des plus gros employeurs du pays, première puissance économique d'Afrique de l'Ouest francophone.
Début 2018, le marché de la téléphonie mobile comptait 32 millions de clients.
Le groupe français Orange, le sud-africain MTN et le groupe ivoiro-saoudien Atlantique Télécom sont actuellement les trois opérateurs de téléphonie mobile sur le marché ivoirien.