Le Monument de l’Indépendance était le seul monument de renommée à la capitale avant l’avènement de la démocratie au Mali. Avec l’ouverture pluraliste, le premier président élu, l’historien Alpha Oumar Konaré, a pris l’initiative d’en ériger beaucoup d’autres.
Parmi ces monuments, Kotonro et Saané, situé à Niaréla, près de l’ambassade de Russie. Le monument est composé de trois personnages emblématiques de la chasse traditionnelle: le simbo (maître des chasseurs), le sora (musicien animateur) et le donso (chasseur).
Les monuments de Bamako.. le360 Afrique/Diemba
À l’époque mandée, les chasseurs avaient un rôle très important de protection des populations. Kotonro et Saané représentent depuis la nuit des temps les divinités tutélaires de la chasse et font l’objet de rituels et de sacrifices.
Lire aussi : Mali: le monument aux héros de l’Armée noire, pour avoir une mémoire de bronze
Un autre monument de portée historique est celui dédié aux victimes de la répression de mars 1991. Erigé pour que nul n’oublie ceux qui ont donné leur vie pour l’avènement de la démocratie, le monument est orné du tableau La Foule et de la sculpture La Femme et son enfant. La toile montre un enfant assis en pleurs, torse nu, avec du sang dégoulinant du front. Sous ce jeune garçon, une foule immense marche avec des pancartes sur lesquelles on peut lire: «Non au parti unique», «Vive la démocratie».
Cette œuvre figure sur le Monument des Martyrs situé à l’entrée du pont du même nom sur la rive gauche du fleuve Niger à Bamako.
La Tour de l’Afrique symbolise la matérialisation d’un continent uni, libre et en pleine possession de sa destinée. Ce gigantesque monument, majestueusement conçu en forme de baobab à la base et orné au milieu par des idéogrammes bambaras stylisés signifiant concertation, union et entraide. L’œuvre mesure 46 mètres de hauteur et constitue l’un des symboles de la ville des trois caïmans.
Lire aussi : Kinshasa et ses nombreux monuments qui séduisent les touristes du monde entier
La Tour est surmontée d’une jarre en passoire inspirée d’un symbole préféré du roi Guezo Dahomé, suggérant que si chaque fils du pays bouchait un trou, l’ustensile pourrait contenir de l’eau. Elle est localisée dans la commune VI du district de Bamako côté est du boulevard de l’Union Africaine où elle sert d’épicentre au grand rond-point de Faladié.
