«Mon aventure dans ce métier est le fruit d’un songe. Alors que je dormais, un jour Dieu m’a révélé ce travail», confesse l’artiste Marilyne N’guessan.
Diplômée en ingénierie commerciale option marketing, l’actuelle patronne de Maison métisse avait servi sept durant en qualité de commerciale dans plusieurs entreprises en Côte d’Ivoire. Elle s’est reconvertie en décoratrice, designer et architecte d’intérieur. C’est un souci au niveau de sa corde vocale qui l’a contrainte à arrêter le travail. Sa voie, elle l’a trouvée en intégrant l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (INSAAC) à Abidjan d’où elle est sort avec un autre diplôme en Master en architecture d’intérieur. «(C’était un plan de Dieu», exprime-t-elle.
Aujourd’hui, Marilyne N’guessan est propriétaire du cabinet Maison métisse à la capitale économique ivoirienne, Abidjan. Elle en tire l’essentiel de ses revenus «le métier nourrit son homme».
«A partie des calebasses, nous fabriquons des luminaires et des vases décoratifs. Ainsi vous pouvez trouver un luminaire appelé Le Couple» dit-elle en montrant ses créations. Dans sa lancée, elle poursuit: «Le processus de fabrication de ces objets à l’aide des calebasses se fait en cinq étapes. Après acquisition, on retire la couche supérieure de la calebasse, ensuite il faut porter les dessins qui vont délimiter la découpe pour nettoyer l’intérieur de la calebasse. A LA quatrième étape, il faut passer au traitement à l’aide de produits de sorte à la protéger contre toutes attaques des termites, et enfin, nous posons la peinture et le vernis», révèle la designer.
Le travail requiert beaucoup de patience et passion explique-t-elle, «le processus de fabrication de ce luminaire que j’ai appelé Le Couple nous a pris deux à trois semaines de travail. Car il faut le faire avec minutie et de façon méticuleuse pour ne pas rater la perfection attendue».
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Si pour l’instant le cabinet ne dispose pas de moyens de produire des calebasses, matière première de ces chef-d ’œuvres, il s’en procure néanmoins auprès des vendeuses sur le marché local.
Depuis trois années, elle excelle tant bien que mal dans le domaine. Elle en a fait son métier principal et aujourd’hui elle a à son actif divers objets décoratifs qu’elle a confectionnés à l’aide des calebasses au plaisir de sa clientèle. «Grâce à Dieu, on ne se plaint pas», confie dame N’guessan.
Avant d’inviter les uns et les autres, mais surtout la jeunesse, à s’accrocher à leur rêve malgré les obstacles. Pour l’artiste, lorsque le Seigneur ferme une porte, Il en ouvre une autre meilleure. Elle souhaite également attirer les admirateurs d’objets décoratifs à visiter la Côte d’Ivoire qui regorge d’incroyables talents.