Le jardin du Musée national du Mali se drape des couleurs des Touareg à l’initiative de l’association Timidwa qui signifie amitié en tamasheq. L’association regroupe tous les artisans du nord du pays.
Ce salon vise à promouvoir la culture touareg, c’est également un espace de partage d’expérience entre les pays du sahel. Jusqu’au 1er décembre 2024, la Semaine internationale de l’artisanat touareg offre à la population bamakoise, un riche patrimoine d’objets d’arts, de découverte, de rencontre, de concerts de musique et surtout de débats autour du thème de cette première édition, à savoir: «L’artisanat touareg, vecteur de paix et de réconciliation dans les pays de l’AES».
Le Burkina Faso et le Niger sont les pays invités d’honneur de cette première édition. Pour Issaka Salissou, un exposant nigérien, l’art n’a pas de prix et invitée les peuples de l’AES à venir soutenir les artisans. Au niveau de son stand, il expose la maroquinerie nigérienne, des poufs, des moquettes en cuir, des calebasses, des nattes pour décorer le salon, des chaussures traditionnelles qui ont une signification particulière dans la culture touareg.
Salon international de l’artisanat touareg
Sékou Diakité, un exposant malien, estime qu’il est ravi de voir les artisans touareg à Bamako. Pour lui, c’est l’occasion pour les artisans du sud de profiter de l’expérience de leurs confrères du nord.
L’artisanat tient une place particulière dans les sociétés du désert comme en témoigne l’étude publiée en 2023 par le gouvernement malien sur le poids économique et social de l’artisanat au Mali. Il en ressort que ce secteur «représente entre 11 et 13% de la production nationale brute sur la période 2015-2019 et contribue pour 24% à la valeur ajoutée du pays.»
Lire aussi : Mali: la fonderie, ça forge le caractère d’une femme
Au-delà des chiffres, le même document souligne que l’artisanat est «un espace refuge et qui donne à une partie importante de la population malienne un sentiment d’utilité dans la société. En effet, quel que soit son statut (maître, employeur, compagnon, ouvrier, apprenti), chaque travailleur participe soit à sa prise en charge personnelle soit à celle de la cellule familiale.»
Aussi, pour les initiateurs, les artisans aussi ont un rôle à jouer dans le rétablissement de la paix et la cohésion sociale. Pour Mohamed Ag Habo El Blanco, un des membres du comité d’organisation, de telle genre d’activité permet de rassembler tout le monde autour de l’essentiel, le Mali.