L’économie kényane est notamment grevée par une dette qui culmine à 70 milliards de dollars (environ 65 milliards d’euros) et une forte dévaluation de sa monnaie, le shilling, face au dollar.
Pour tenter de réduire sa dette, le gouvernement du président William Ruto a préparé un budget comprenant de nombreuses nouvelles taxes censées rapporter 289 milliards de shillings (2 milliards d’euros), pour abonder le budget de 3.600 milliards de shillings (24 milliards d’euros) prévu pour 2023-24.
Cet accord doit encore être validé par le conseil administration du FMI qui se réunit en juillet. S’il est validé, le Kenya aura immédiatement accès à 410 millions de dollars, selon le FMI.
Dans un communiqué publié mardi, l’institution financière a déclaré que son engagement envers le Kenya serait porté à un total de 3,52 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros).
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Locomotive économique d’Afrique de l’Est d’environ 53 millions d’habitants, le Kenya fait face notamment une forte inflation (+7,9% sur un an en avril) et une sécheresse historique. La croissance a plafonné à 4,8% en 2022, bien loin des 7,6% atteints en 2021.
«Le budget de l’État a été sous pression en raison des insuffisances dans la collecte des recettes et des conditions de financement difficiles», a déclaré le FMI.
L’institution financière a également exhorté les autorités kényanes à réformer les entreprises publiques, évoquant notamment le fournisseur national d’électricité Kenya Power ou encore la compagnie aérienne Kenya Airways, qui a enregistré des pertes record en 2022.
Le gouvernement du président William Ruto, élu en août 2022, entend réduire le déficit en introduisant de nouvelles taxes, notamment sur les produits de beauté, les carburants ou bien encore les jeux de hasard.
Si le FMI estime que les perspectives à moyen terme sont favorables pour le Kenya, l’institution financière souligne que «des défis importants subsistent dans un contexte de croissance économique mondiale ralentie de conditions financières difficiles».