«La situation est préoccupante, car plus de 96 navires sont toujours en attente à l’extérieur des ports commerciaux», a déclaré la présidente de la Chambre de commerce et d’industrie de Durban, Palesa Phili, notant que cette situation occasionne depuis plusieurs mois un coût direct quotidien de plus de 5 millions de dollars (près de 100 millions de rands).
Elle a ajouté que la mauvaise performance de la société publique de logistique «Transnet», qui assure la gestion des infrastructures portuaires et ferroviaires du pays, entrave chaque jour la circulation de près de 400 millions de dollars de marchandises (7 milliards de rands).
«Depuis le début de l’année, la Chambre a constaté une augmentation exponentielle des heures de retard, passant de 39 en janvier, à 96 en juillet, puis à 364 en septembre», a-t-elle déploré, signalant que cette situation est inacceptable, car les entreprises sont obligées de payer les frais de ces retards.
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Pour sa part, l’Association sud-africaine des transitaires (SAAFF) a souligné que les ports commerciaux et le réseau logistique de l’Afrique du Sud traversent une crise sans précédent qui frappe de plein fouet l’économie du pays.
Dans la même veine, Andrew Bahlmann, PDG du cabinet de conseil Corporate & Advisory a mis en garde que Transnet est désormais la plus grande menace à la croissance de l’économie sud-africaine.
Il a ajouté que le retard de la livraison des marchandises importées risque de déclencher une pénurie de produits essentiels, entraînant une augmentation du taux d’inflation et une hausse des prix.
Transnet est depuis plusieurs années en proie à une crise caractérisée par une gestion défaillante et une détérioration des infrastructures ferroviaires et portuaires. La société publique croule également sous le poids d’une dette qui s’élève à 7 milliards de dollars (plus de 130 milliards de rands), selon les chiffres du gouvernement.