Opération coup de poing! Sous son œil vigilant, la commission de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) a épinglé trois banques de trois pays du continent. Une intervention dans le cadre des efforts du gendarme de la finance pour améliorer le dispositif de l’UMOA dans le pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Ces banques écopent au total de 640 millions de Fcfa d’amende, selon la commission de l’UMOA.
Parmi les mauvais élèves, figure une banque installée au Mali, qui après contrôle, se serait montrée très peu regardante sur les textes légaux et réglementaires applicables aux établissements de crédit.
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Ainsi, ayant constaté des faiblesses dans le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme de la banque en question, la commission de l’UMAO a prononcé une sanction disciplinaire à l’encontre de celle-ci, en la blâmant.
En sus de la sanction disciplinaire, l’établissement de crédit a écopé d’une sanction pécuniaire d’un montant de trois cent millions de FCFA. Des mesures sévères prises lors de la 136ème session du Collège de Supervision de la Commission Bancaire de l’UMOA. Et ce n’est pas tout.
La commission a également prononcé un blâme à l’encontre d’une autre banque installée en Côte d’Ivoire. Cette sanction disciplinaire, ajoute la même source, est motivée par les mêmes manquements et infractions aux textes légaux et réglementaires applicables aux établissements de crédit. La banque ivoirienne, dont la commission se garde de citer le nom, a écopé d’une sanction pécuniaire d’un montant de trois cent millions de FCFA.
Enfin, des sanctions pécuniaires et un blâme ont été prononcés à l’encontre d’un établissement de monnaie électronique installé au Sénégal. Ce dernier a écopé d’une sanction pécuniaire d’un montant de quarante millions de FCFA, au regard des infractions constatées.
Hormis la Côte d’Ivoire, les deux pays susmentionnés, en l’occurrence le Sénégal et le Mali, sont soumis à une surveillance renforcée du Groupe d’action financière (Gafi). Ils sont d’ailleurs appelés à remédier aux défaillances stratégiques que présentent leurs régimes de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération.