Burkina Faso: autorités et artisans travaillent pour rendre accessible le Faso dan fani

Le 21/05/2023 à 14h47

VidéoOuagadougou se penche sur la problématique du port du Faso dan fani, le pagne tissé local. Un cadre salutaire pour les artisans de la filière textile et habillement.

Le Forum sur le Faso dan fani s’est ouvert vendredi 19 mai à Ouagadougou sous le thème «La problématique de l’accessibilité financière du Faso Dan Fani au Burkina Faso».

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambela en présence de nombreuses personnalités. Environ 200 acteurs de la chaîne de valeur du coton prennent part à ce forum qui devrait aboutir sur un plan d’action pour améliorer l’accès financier et la promotion du Faso dan fani au Burkina Faso.

«Avec la tenue effective du forum, nous restons convaincus que des orientation et recommandations claires seront définies d’un commun accord afin que le Faso Dan Fani puisse retrouver ses lettres de noblesse», a plaidé Germaine Compaoré, présidente de la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso (CMA-BF).

Selon elle, ce forum justifie la place de choix du tissu local dans le référentiel national de développement du pays, à savoir la phase II du Plan national de développement économique et social (PNDES).

Au nom du Premier ministre, le ministre chargé de la promotion de l’Artisanat a rappelé que le Burkina Faso fait partie des plus grands producteurs de coton en Afrique, avec une production moyenne de 500.000 tonnes de coton graine, soit une moyenne de 200.000 tonnes de coton fibre.

Il a ainsi exprimé l’espoir que cette rencontre puisse apporter des réponses concrètes à la problématique de la transformation locale de cette matière première qui a déjà bénéficié de nombreuses initiatives gouvernementales.

«Plus qu’une question de mode, la promotion du Faso dan fani revêt un enjeu économique majeur pour le développement socioéconomique de notre chère patrie. Tissé à la main, hier, par nos grands-parents, transformé aujourd’hui par nos industries, le Faso dan fani constitue une fierté nationale et, au-delà, un tremplin pour le développement», a rappelé le ministre du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, Serge Poda.

Des échanges qui auront lieu dans le cadre du Forum, sont attendues des propositions à même d’inverser la tendance selon laquelle à peine 3% de cette matière est transformée au niveau local et de faire en sorte que cette niche contribue de manière conséquente à l’économie nationale.

Par Jean Paul Windpanga Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 21/05/2023 à 14h47