Au Burkina Faso, l’Etat encourage l’utilisation de semences améliorées afin de permettre à l’agriculture de jouer pleinement son rôle de moteur de développement socio-économique du pays. La 14ème foire aux semences se tient jusqu’au 28 mai sur le thème: «Contribution des résultats de la recherche agricole à la résilience des populations et à l’employabilité des jeunes et des femmes: cas des semences améliorées dans le contexte de crise sécuritaire et alimentaire».
Bien que de nombreux efforts aient été faits pour améliorer les semences depuis les années 1990, la non-application des bonnes pratiques agricoles, notamment l’utilisation de semences améliorées, a conduit à une baisse de la productivité agro-sylvo-pastorale.
«Si vous utilisez une semence améliorée qui vous donne en moyenne 10 tonnes à l’hectare, avec la même superficie vous avez 100 tonnes à l’hectare, soit 10 fois plus. Donc vous comprenez qu’il y a un lien fort entre l’utilisation des semences améliorées et l’accroissement de la productivité agricole…», a déclaré le ministre en charge de l’Agriculture, Dénis Ouédraogo.
Le thème de la foire est primordial, car fournir aux producteurs des semences de qualité peut être une opportunité de créer des emplois pour les jeunes.
Cette foire est aussi l’occasion pour les professionnels du secteur d’exposer leurs produits. «Nous exposons du soja, du niébé, du maïs et du mil. L’objectif c’est de montrer au monde agricole qu’il y a des semences qui sont aujourd’hui adaptées à nos saisons pluvieuses. Ce sont des variétés de 80 jours en gros», a spécifié Arcadius Thiombiano, technicien supérieur de recherche en agriculture.
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Les agriculteurs également essayent de tirer profit de de cette foire en exposant leurs produits. «Nous exposons plusieurs spéculations, notamment le niébé, le sorgho, le mil, le sésame et l’arachide. Nous sommes là pour présenter les spéculations produites dans la station de recherche de Dori», a ajouté Ramatou Kaboré, une exposante.
Le secteur agricole burkinabè emploie plus de 80% de la population active et participe à hauteur de 40% au Produit Intérieur Brut. Dans les années 1990, le pays disposait déjà de plus d’une centaine de semences améliorées. Aujourd’hui, le pays connaît une baisse de productivité, mais il faut reconnaître qu’il existe désormais des variétés résilientes de diverses entreprises agricoles.