Cameroun: le prix des matériaux de construction démolit le rêve de construire sa propre maison

Matériaux de construction

Le 17/05/2025 à 09h35

VidéoBarre de fer, ciment, gravier... depuis plusieurs années, le prix des matériaux de construction a augmenté de plusieurs étages rendant quasi impossible pour les Camerounais de se construire un chez-soi qui doivent se contenter de louer des maisons.

Se construire une maison d’habitation au Cameroun est devenu difficile que plusieurs citoyens ne savent plus sur quelle épaule s’incliner. Pour cause, les prix des matériaux de construction ont connu une certaine augmentation qui empêche de nombreux camerounais à réaliser leur vœu.

Ce phénomène touche même certains agents de l’Etat comme Boniface Ntogo Enam rencontré à l’entrée de son bureau au quartier hippodrome à Yaoundé. «Je suis déjà à trois tentatives depuis pratiquement sept ans, mais je ne baisse pas les bras parce que je sais qu’un jour le Ciel m’aidera à construire cette maison que j’aimerais léguer à mes enfants. Mon principal problème est d’abord l’acquisition d’un terrain viabilisé avant les autres exigences», a-t-il déclaré.

Ceux qui ont déjà acquis un terrain, ont des grosses difficultés à réunir les matériaux de construction nécessaires, Roger Mulunga en fait partie. «Il y a environ dix ans, la barre de fer de 8 était vendue à 2.500 Fcfa. Aujourd’hui, elle coûte presque 4.000 Fcfa. Vingt tonnes de gravier coutaient 90.000 Fcfa contre 145.000 Fcfa actuellement. Il en va de même pour un sac de ciment qui est passé de 4.200 à 5.400 Fcfa sans oublier les différents types de sable dont le prix a également enregistré des hausses vertigineuses. C’est tout ça qui m’empêche d’entamer la construction de ma maison dont le plan prévoit neuf pièces».

Le vœu de la majorité des Camerounais est de voir le gouvernement prenne des décisions pour faire baisser ces prix qui ralentissent le développement de l’habita non seulement en milieu urbain mais aussi en milieu rural. Une baisse des prix qui passe par la construction d’usines de production de ces matériaux afin de réduire le taux d’importation des pays étrangers.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 17/05/2025 à 09h35