Cordonnier est un métier connu de tous, et ô combien utile. Depuis plus de 20 ans, le Centre de formation et d’enseignement professionnel de Nkembo à Libreville, met à la disposition des jeunes en situation de décrochage scolaire, des filières de formation de courte durée.
Il en est ainsi de la section cordonnerie. Située à l’arrière des bâtiments du Centre, cette unité reconnaissable à son manège bruyant est dirigée par Claude Elvis et ses cinq stagiaires. Ils font tourner le cuir comme une toupie au creux de leurs mains. Tout un processus qui va permettre aux chaussures de retrouver une seconde vie.
«Nous avons la forme initiale qui est un élément essentiel dans le montage ou la réparation des chaussures. Et cette forme elle est particulière parce qu’elle sert à fabriquer les babouches.....Nous avons des chaussures multiformes. Donc c’est cette forme initiale qui nous sert à fabriquer les chaussures, du dessin à la réalisation finale», explique, Claude Elvis Letadi Wandjie, formateur principal en cordonnerie.
A l’atelier du Centre, l’un des stagiaires suivi par Claude Elvis, s’affaire à l’aide d’une machine à coudre, sur une babouche. «Je vais passer cette matière sous la machine pour la coudre sur les bords avant de la mettre sur la babouche» nous dit, le jeune stagiaire, Kelly Warren Essime.
Sur la longue table à côté, les collègues de kelly s’attèlent à la réparation des éléments de maroquinerie : chaussures, sacs, selles. C’est une profession manuelle qui demande de la rigueur et de la minutie.