De l’internet à haut débit, pour tous, partout. C’est le grand défi que s’est lancé le milliardaire américain Elon Musk, à travers son entreprise Space Exploration Technologies Corp (SpaceX) qui s’appuie sur une constellation de satellites dont des milliers de satellites de télécommunication placés sur une orbite terrestre basse, pour propager la connexion aux quatre coins du monde.
Après les Etats-Unis, l’Amérique, l’Europe et l’Asie, le propriétaire de X élargit son réseau en Afrique. Le 31 janvier 2023, Starlink obtenait sa première licence continentale au Nigeria, avant d’étendre ses services au Rwanda, Mozambique, Kenya et au Malawi.
Connecter 23 pays africains
Mais la société ne compte pas se limiter à ces pays mais voit déjà grand. Son objectif: lancer ses activités dans 23 pays africains d’ici fin 2023. Pour réussir ce pari, le patron de Tesla accélère en cadence en multipliant les partenariats avec des distributeurs ou fournisseurs de services de connexion sur le continent.
Dernier en date, sa récente collaboration avec la plateforme de commerce en ligne Jumia Technologies qui commercialisera des terminaux et d’autres kits qui se connectent aux satellites de Starlink, dans des zones dépourvues d’adresses officielles et de cartographie de la ville, d’après Bloomberg. Ces produits seront écoulés dans un premier temps au Nigéria et au Kenya, avant d’être commercialisés dans dix pays africains où opère Jumia.
Quelques jours auparavant, l’entreprise d’Elon Musk s’était alliée, le 22 septembre, à Paratus, fournisseur panafricain de connectivité à haut débit pour que cette entité distribue ses services dans les 35 pays africains où elle est présente et dans ses prochaines destinations.
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Deux mois auparavant, fin juillet 2023, Starlink avait noué une collaboration avec Africa Mobile Networks (AMN), opérateur britannique spécialiste des tours de télécommunication dans les zones rurales en Afrique. En vertu de cet accord, AMN exploitera, dans un premier temps, les capacités de connexion de ses services au Nigéria, avant de propager la connexion dans d’autres pays du continent si l’expérience réussit.
Cet opérateur, qui a vu le jour en 2013, est présent dans treize pays d’Afrique subsaharienne, dont le Rwanda, la Côte d’Ivoire et, souhaite étendre ses activités en Centrafrique, au Kenya, au Madagascar, au Niger, en Afrique du Sud et en Ouganda. Son ambition: installer plus de 5.000 tours d’ici à la fin 2023.
Accroître la connectivité et stimuler la concurrence
Cette offensive satellitaire de SpaceX, notamment dans les zones enclavées, devrait permettre de démocratiser l’accès à internet en Afrique, continent qui dispose de la plus faible pénétration internet au monde, et où le haut débit est faiblement répandu.
Les données se passent de commentaires: en 2022, seuls 23% de la population d’Afrique subsaharienne utilisait l’internet mobile, selon le rapport 2023 «The Mobile Economy» de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA).
Toujours à en croire cet organisme, 60% de la population qui résidait pourtant dans des zones couvertes par les réseaux mobiles, n’avaient pas accès à Internet. Pis, 23% n’était même pas couverte par les services internet mobile.
Mieux, le déploiement des services de Starlink sur le continent stimulera la concurrence entre opérateurs des télécommunications, ce qui débouchera sur une diversité des offres, au grand bonheur des consommateurs, qui dénoncent régulièrement les coûts exorbitants de l’internet mobile.