«La principale cause de la faiblesse de l’EAF est le système de gestion dysfonctionnel de la compagnie publique d’électricité (Eskom)», souligne le rapport qui a évalué les performances des centrales électriques au charbon dans un contexte marqué par une crise persistante de l’électricité qui pèse lourdement sur les entreprises et les ménages.
L’Afrique du Sud est aux prises avec les délestages électriques depuis plus d’une décennie en raison du vieillissement des centrales thermiques mal entretenues, ainsi que la corruption généralisée qui ravage Eskom.
Cette crise a atteint en 2023 une ampleur sans précédent, avec des coupures de courant drastiques imposées par Eskom pour protéger le système de l’effondrement, atteignant jusqu’à 12 heures par jour.
Selon le rapport, l’entreprise publique se trouve dans une situation désespérée, alors que les défis opérationnels et financiers continuent de se faire sentir.
Le document relève ainsi qu’Eskom est plombée par des processus inefficaces, notamment en matière de passation des marchés et un manque d’autorité et de transparence de la part des décideurs.
De même, il signale qu’alors que le gouvernement tente de remédier aux délestages électriques, l’indice de la disponibilité énergétique ne parviendra pas à l’objectif de 65 % fixé par Eskom pour 2024.
La crise de l’électricité affecte durement l’économie sud-africaine. Selon les chiffres du gouvernement, elle coûte au pays 1 milliard de rands par jour (plus de 50 millions de dollars).
La Banque centrale sud-africaine (SARB) estime que cette situation a réduit les prévisions de croissance économique du pays en 2023 de deux points de pourcentage.