Safilamar Diallo, la trentaine, est de nature engagée. Sa détermination à changer les choses se traduit dans chacune de ses activités, y compris ses projets d’entreprise. Il y a de cela quelques mois, avec une amie, elle décide de dépoussiérer un aliment guinéen jugé ringard, le couscous à base de patate douce consommé avec du lait, le latchiri poutè, un met foutanien, originaire du Fouta Djallon.
«L’idée de vendre du couscous m’est venue lorsque j’étais ambassadrice d’un événement qu’on appelle Banlieue expo qui consiste à mettre la lumière sur le génie créateur des jeunes de la banlieue. Donc je me suis lancée à cette occasion avec une amie» confie-t-elle.
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L’idée semble avoir séduit nombre de Guinéens, elle décide alors de poursuivre sa démarche. Depuis, c’est à partir de son domicile qu’elle commercialise ses plats, puis les livre à sa clientèle. Cette préparation culinaire au départ propre à la communauté peulh, est aujourd’hui appréciée de tous les Guinéens.
Son mode de préparation, simple, demande néanmoins une petite expérience: «Plus on met de l’eau plus ça s’étire, mais il ne faut pas exagérer parce que ça risque de devenir une grande pâte» prévient la cheffe. Le secret, est de toujours attendre que ça refroidisse, car ça se mange avec du lait.
«Si le couscous est apprécié et conseillé par de nombreux diététiciens, c’est surtout pour ses vertus. La patate douce contient de la vitamine A, cela permet de lutter contre le mauvais cholestérol et l’hypertension et l’indigestion». Finalement, pour Safilamar, l’objectif, c’est d’inciter les Guinéens à «varier leur alimentation».